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TRAITEMENT

Lorsqu’on a été témoin de l’ingestion du tabac, que les symptômes d’empoisonnement se soient manifestés ou non, il importe de secourir l’animal. Le traitement, qu’il convient de mettre en usage dans ces circonstances, repose surtout sur les considérations précédemment exposées au sujet des symptômes et de la composition chimique du tabac. On peut distinguer deux sortes de moyens curatifs : 1o Les moyens médicamenteux ; 2o les moyens chirurgicaux.


1o Moyens médicamenteux. — Si l’ingestion du tabac s’est produite depuis peu de temps et que, d’après les symptômes existants, on a lieu de croire que les principes actifs ne sont pas passés dans la circulation, on doit tout d’abord empêcher l’absorption de se produire, ou du moins la retarder : il importe à ce moment de recourir à l’emploi des médicaments dits enveloppants : les boissons émollientes, mucilagineuses, les substances miellées, gommeuses, les blancs d’œufs et les farineux ont tour à tour donné des résultats avantageux entre les mains des praticiens. Les vomitifs trouveraient ici une utile application pour débarrasser l’estomac des principes nuisibles ingérés, mais il est reconnu par le plus grand nombre des physiologistes que le vomissement ne peut s’effectuer chez l’espèce bovine. Cependant une fois que l’absorption