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Puis la ville éternelle asseyant sur sept monts
Ses temples, ses palais, ses villas, ses maisons.

« Je contemplais muet ces grandeurs disparues :
Quelques pieds de poussière où gisent des statues ;
Un Romain mendiant sous Un arc triomphal ;
Le Forum qui n’est plus même un marché banal ;
Des marbres que le temps a sillonnés d’insultes ;
Des temples sans leurs dieux, leurs noms, leurs toits, leurs cultes ;
Un caravansérail ouvert aux nations ;
De grands noms, vieille pourpre abritant des haillons,
Où pourtant la beauté laissa quelques vestiges ;
Voilà donc ce que l’âge a fait de tes prodiges,
Ô Rome ! est-ce bien toi ?…


Soudain l’Ave Maria