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flement, tandis que le bout périphérique s’atrophie de plus en plus et constitue plus tard un cordon de tissu conjonctif dans lequel on ne trouve plus la trace de l’élément nerveux.

Dans le cerveau et la moelle, il s’opère, comme dans tout autre point de l’organisme, un travail de cicatrisation qui a pour élément le tissu conjonctif, dont la présence dans les centres nerveux est admise par tous les auteurs. Mais comment se comportent les éléments nerveux que la lésion intéresse ? On ne sait rien de positif encore sur ce point. Les difficultés nombreuses qu’éprouve l’expérimentateur portant ses investigations dans ce milieu, l’ont empêché d’arriver à un résultat certain. La délicatesse du tissu est si grande qu’il est très difficile de bien constater les modifications que ses éléments auraient pu subir. Les troubles que provoque la lésion empêchent, du reste, de mener l’expérience à bonne fin. Cependant, d’après ce qui se passe dans les nerfs divisés, on est en droit d’attribuer aux centres nerveux des propriétés semblables, vu que les éléments histologiques sont les mêmes dans ces deux sortes d’organes. L’expérience suivante de Brown Séquard tendrait d’ailleurs à démontrer le fait. Ainsi, la moelle épinière fut coupée à plusieurs pigeons, et la paralysie qui survint dans les parties situées au-dessous de la section finit par disparaître ; la moelle s’était donc régénérée.