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ments nouveaux fournis par les tissus voisins. Tous ces auteurs sont unanimes pour admettre que la cicatrisation des plaies à pour base fondamentale une néoplasme cellulaire s’effectuant d’après cette loi anatomique formulée par l’un d’eux, M. Virchow : Toute cellule dérive d’une cellule préexistante. Ce sont donc les tissus intéressés qui, par un travail pareil à celui de leur développement physiologique, opèrent leur restauration dans la mesure de leur faculté reproductrice.

La théorie cellulaire appliquée à la cicatrisation des plaies a jeté un grand jour sur cette question ; beaucoup de points obscurs se trouvent éclairés. Une corrélation est établie entre le bourgeonnement de la plaie et la formation du pus ; et la force de rétraction du tissu de cicatrice est parfaitement expliquée. Elle donne enfin la clef d’une foule de phénomènes dont la cause avait été jusqu’ici ignorée, ou qu’on avait mal interprétés.

Cette théorie n’est pas le résultat d’une simple hypothèse. Des observations microscopiques directes, des expériences nombreuses, qui ont permis, pour ainsi dire, de suivre pas à pas le travail réparateur des plaies, en sont la base. Aussi, nous n’hésitons pas un seul instant à l’adopter, pour expliquer, avec son aide, le mécanisme de la cicatrisation. Pour arriver à ce but, nous aurons recours aux beaux travaux publiés sur la matière par M. Virchow (Pathologie cellulaire) et M. Bilroth (Pathologie chirurgicale). Des emprunts faits aux excellents ouvrages de MM. Gourdon, Lafosse, H. Bouley, nous permettront de compléter le cadre imposé par notre sujet.




La cicatrisation est ce travail anatomo-pathologique qui