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Page:Groulx - Mes mémoires tome I, 1970.djvu/202

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mes mémoires

mon ami, Émile Cloutier, qui veut me faire prêcher au Congrès de l’ACJC, aux Trois-Rivières, en 1913. C’est M. Héroux qui me demande de la collaboration pour Le Devoir, pour l’Almanach de la Ligue des Droits du français. C’est Adjutor Rivard qui en désire pour le Bulletin du Parler français. C’est l’abbé Élie Auclair qui sollicite des articles pour la Revue canadienne et qui m’en arrache un, entre autres, un article peu facile à faire sur « Les idées religieuses de George-Étienne Cartier ». C’est le même abbé qui m’entraîne à une collaboration à l’Album universel de G.-A. Nantel où j’écris sur la langue française, sous le pseudonyme de Lionel Montal. C’est aussi en 1913 que je publie : Petite Histoire de Salaberry de Valleyfield, brochure de 31 pages, recueil d’articles écrits pour l’Écho du Bazar, bazar des RR. SS. de la Providence, organisé au profit de leurs œuvres. J’écris ces articles un peu à la course, à la demande des Sœurs. Je me suis aidé de notes que me fournit le grand vicaire du diocèse, M. l’abbé Santoire. Je rappelle ici le souvenir de cette petite brochure à titre purement documentaire. Ce fut ma première rencontre avec l’histoire.

Occupations diverses qui, déjà, m’ont passablement sorti de mon petit milieu de Valleyfield. Hélas, encore s’en faut-il que je m’en sois tenu en ces bornes. Une autre œuvre, vers la même époque, occupe la vedette. Elle ressuscite intelligemment le culte de la langue ; elle ébauche une étude scientifique du parler franco-