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PRÉCIS HISTORIQUE.

La peste ne fut que l’avant-coureur des malheurs qui désolèrent cette ville pendant la guerre de dix ans (1635-45) ; cependant elle résista, quoique agitée par des troubles domestiques qui lui donnèrent de vives alarmes.

En 1654, Besançon fut cédé par l’empereur au roi d’Espagne, en échange de Frankedal. Ce traité, ratifié par la diète de Ratisbonne, ne fut point accepté par les magistrats, qui voulaient prendre les précautions nécessaires pour conserver les immunités de la ville.

La mort de l’empereur Ferdinand III et l’élection de Léopold suspendirent les négociations. Après avoir rendu au père ce qu’on lui devait par de magnifiques funérailles, on fit éclater par des réjouissances la joie que l’élection du fils à l’empire donnait à toute la cité[1].

Le 18 septembre 1664, le marquis de Castel-Rodrigo arriva à Besançon pour en prendre possession au nom du roi d’Espagne[2]. À cette occasion, la ville témoigna son contentement par des fêtes splendides[3] ; on jeta au peuple un grand nombre de piéces d’or et d’argent, qui portaient d’un côté

  1. Besançon tout en joie dans l’heureuse possession de Son Altesse, par Th. Varin. Besançon, 1659, in-4e. En 1657, les revenus de la ville s’élevaient à 22,927 livres, et les dépenses à 14,144 livres
  2. Récit véritable de l’acquisition de la cité de Besançon, en septembre 1664.
  3. Narré fidèle et curieux de tout ce qui s’est passé dans l’heureuse prise de possession de la cité de Besançon, en 1664, par Th. Varin. Besançon, 1664, in-4e.