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Page:Guaita - Rosa mystica, 1885.djvu/38

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rosa mystica

grave époque. À cet emploi, je trouve plus divertissantes encore les Muses gamines du jeune ami et successeur de Valade, M, Henry Beauclair — apte, sans doute, à une œuvre forte, et qui s’amuse, en attendant,

À piquer de pichenettes
Quelques nez contemporains.

Mais revenons aux anciens. Cependant que les moins nombreux, (nous aurons à signaler encore de ceux-là), saluaient Banville pour capitaine, d'autres témoignaient en vers sculpturaux, de leur préférence pour Leconte de Lisle.

Chez M. Léon Dierx, l'influence du maître n'est que de surface, et — jusqu'en ces pièces de la première heure, qu'on gagerait calquées sur l'âpre patron des « Poëmes barbares » — se trahissent les tendresses d’une âme qui rêve et pleure en silence. Comme chez Alfred de Vigny, on devine en Léon Dierx ce mépris souverain des foules qui ne daigne même point se manifester — ce mépris au grave et discret sourire, où l'on reconnaît les esprits aristocratiques qui, forts de l'es-