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Page:Guaita - Rosa mystica, 1885.djvu/52

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rosa mystica

sions d’une incomparable splendeur, sont hiératiques et héraldiques : où cesse le prestige du culte, s'exalte l'orgueil du blason :

. . . . . . . . . . . . . . . .

La tige svelte grimpe aux marges des vitraux,
Près des bons empereurs gemmés de pierreries,
Des saints agenouillés sur l’herbe des prairies,
Des séraphins cambrant leurs torses de héros.

Et plus loin :

Verdâtres, de poisons mystérieux ridées,
Avec l’enroulement des dragons noirs et bleus,
Ongles d’or, lampassés de gueules, fabuleux,
S’épanouissent les farouches orchidées.

. . . . . . . . . . . . . .

Comme peintre de fleurs, M. Tailhade est un artiste bien extraordinaire, et je ne crois pas que jamais l'impression des parterres princiers ou des opulentes serres chaudes ait été rendue plus intense et plus vraie que dans le poème des « Magies de Flore ».

Je pense que M. Edmond Haraucourt sera un grand poëte. — Très nourri d’idées, son vers répugne aux