Page:Guerne - Les Siècles morts, I, 1890.djvu/166

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Moi, je suis Iahvé, l’Élohim dont la main
Tira de Miçraïm le peuple de tes pères,
Israël ! Et moi-même ai tracé ton chemin
Vers la plaine conquise et les coteaux prospères.

J’ai fait pleuvoir la manne et du cœur du rocher
Inépuisablement jaillir la fraîche source.
Ma colonne de feu, que tu voyais marcher,
Dans le désert nocturne a précédé ta course.

Et voilà que je parle, et voilà que sur toi
Descend, avec l’éclair, mon regard redoutable.
Voilà que tu vivras enfermé dans ma Loi,
Comme un troupeau parqué dans une sombre étable.