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Mac-Mahon (1808-1893). — Maréchal de France. Chef de l’armée versaillaise chargée de la répression de la Commune. Partisan de la monarchie. Thiers ayant été renversé le 24 mai 1873, Mac-Mahon accepta la présidence de la République. Démissionna le 30 janvier 1879, se refusant à suivre le pays dans son évolution à gauche, marquée par le succès des républicains aux élections sénatoriales.


Malon Benoît (1841-1893). — Ouvrier teinturier. Membre de l’Internationale Socialiste français. Auteur du Socialisme intégral. Lors de la répression de la Commune, dont il fut membre, émigra en Suisse.


Millière Jean-Baptiste (1817-1871). — Ouvrier tonnelier puis avocat et journaliste, partisan du collectivisme. À partir de 1851, en butte aux persécutions gouvernementales. Député à l’Assemblée nationale de Versailles. Démasqua Jules Favre dans le journal Le Vengeur. Après le 18 mars, retourna à Paris, où il fut rédacteur du journal La Commune. Fusillé par les Versaillais, le 26 mai, sur les marches du Panthéon.


Moilin connu sous le nom de Tony Moilin (1882-1871). — Médecin français. Très populaire comme médecin parmi la population pauvre de Paris. Publia plusieurs livres sur la question ouvrière et adhéra au socialisme. Arrêté à la fin de l’Empire. Pendant la Commune, fut médecin de l’armée et collaborateur actif de la Commune. Fusillé pendant les journées de mai.


Moltke (de) (1800-1891). — Célèbre général prussien, dirigea l’armée allemande pendant la guerre de 1870-1871.


Morus Thomas (1478-1535). — Grand chancelier d’Angleterre sous Henri VIII. Décapité pour n’avoir pas voulu reconnaître la suprématie religieuse du roi. Auteur de l’Utopie, récit d’un voyage imaginaire dans une île où est instauré le régime communiste, tel qu’on pouvait le concevoir au xvie siècle.


Picard Ernest (1821-1877). — Avocat. Ministre des Finances du gouvernement de la Défense nationale et ministre de l’Intérieur de Thiers.


Platon (488-348 av. J.-C). — Philosophe grec idéaliste. Partisan de la communauté des biens pour la fraction dominante des aristocrates. Œuvres sociales : La République, Les Lois.


Prieur de la Comble. — Négociant bonapartiste, condamné le 10 mars 1877 à dix ans de travaux forcés par la Cour d’assises de la Seine pour avoir incendié sa maison dans le but de toucher sa prime d’assurances. Or, le 24 mai 1871, de la Comble étant en faillite, sa maison brûla ainsi que toutes ses pièces de comptabilité. Cet incendie, certainement allumé par la Comble, fut mis sur le compte des « pétroleuses » de la Commune.