Page:Guettée - La Papauté moderne condamnée par le pape Grégoire le Grand.djvu/7

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esprits cuirassés d’ultramontanisme, qui se refusent obstinément et par système à tout éclaircissement ?

Nous ne savons.

Cependant il nous a semblé que s’il existait quelque moyen de les éclairer, ce serait l’enseignement d’un pape reconnu pour un des plus grands et des plus saints qui se soient assis sur le siége de Rome. Nous avons donc recueilli, dans les œuvres de saint Grégoire le Grand, ce qu’il a écrit sur la papauté, sur ses droits et ses prérogatives dans l’Église. Ce grand pape, qui ne mourut qu’au commencement du viie siècle, résume parfaitement la tradition catholique de l’Église primitive. Sa parole, à ce titre, doit jouir d’une haute autorité ; la science, la sainteté du saint docteur, la position élevée qu’il occupa, l’influence qu’il exerça dans la société chrétienne, tout concourt à donner à sa parole un caractère exceptionnel d’exactitude et de vérité.

Les néo-catholiques ne peuvent la récuser.

Saint Grégoire le Grand fut pape ; si les papes jouissent, par droit divin, d’une autorité absolue dans l’Église, il en a joui ; si les papes sont infaillibles, il l’a été ; si c’est un devoir rigoureux d’accepter l’enseignement papal, nous devons accepter son enseignement. Il posséda tous les droits dont les papes modernes peuvent jouir légitimement, en vertu de leur titre, puisqu’il fut pape comme eux : et il a, de plus qu’eux, une auréole de science et de sainteté que nos papes ultramontains n’ont pas encore méritée.

Que les néo-catholiques veuillent bien nous dire s’ils rejettent ou s’ils admettent la doctrine du pape saint Grégoire le Grand sur la papauté. S’ils prétendent que nous l’avons mal exposée, qu’ils le prouvent ; s’ils l’admettent telle que