Page:Guillot - Le dit des rues de Paris (1300), préface, notes et glossaire de Mareuse, 1875.djvu/83

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Des Halles[1] & en la Formagerie[2].
Tantoſt trouvai la Ganterie[3],
A l’encontre eſt la Lingerie[4] ;
La rue o Fevre[5] ſiet bien près,

  1. De la rue de la Lingerie à la rue de la Tonnelerie.

    Cette rue semble devoir être une des nombreuses voies publiques unissant les rues de la Lingerie et de la Tonnellerie, et où se tenaient des commerces divers.

  2. De la rue de la Lingerie à la ruelle e Prestre.

    Cette rue, supprimée depuis longtemps, devait son nom au commerce de fromages qui s’y tenait.

  3. De la rue de la Lingerie à la rue de la Tonnelerie.

    Elle n’est indiquée sur aucun plan. Il semble résulter de l’ensemble des vers qui suivent qu’elle devait être située entre les deux rues où nous la plaçons. Les gantiers étaient établis d’un côté de la rue de la Lingerie ; peut-être quelques-uns habitaient-ils dans la voie publique qui nous occupe.

  4. De la rue de Chastiau-Festu à la rue O Fèvre.

    Saint-Louis avait permis aux lingères de s’établir le long de cette rue ; d’où son nom lui est resté.

  5. De la rue Saint-Denis à la rue de la Lingerie.

    Elle tirait probablement son nom de Feure ou Feurre, de ce qu’on y vendait du foin et de la paille. Jaillot prétend que ce nom venait du mot latin faber, artisan, et que cette voie publique aurait tiré son nom d’un artiste ; mais cette opinion nous paraît moins vraisemblable que la précédente. Cette rue, qui s’appelait récemment et par corruption, rue aux Fers, a été absorbée par le percement de la rue Berger.