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Contre val La Bretonnerie[1],
M’en ving plain de mirencolie ;
Trouvai la rue des Jardins[2],
Où les Juys maintrent jadis ;

    tirait le nom de rue des Singes, d’une propriété dite la maison aux singes. En 1868, elle a été réunie à la rue des Guillemites.

  1. De la rue (Vieille) du Temple à la rue de l’Abbéïe-du-Bec-Helouin.

    Anciennement rue de Lagny, dite de la Bretonnerie. Ce nom de la Bretonnerie lui venait de ce qu’elle avait été construite sur le champ aux Bretons. Les chanoines de Sainte-Croix étant venus s’y établir, cette voie publique prit la dénomination de rue Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie, qu’elle porte encore.

  2. De la rue de la Verrerie à la rue de la Bretonnerie.

    Cette rue, ainsi que Guillot nous le dit lui-même, était habitée par des Juifs. C’est sur l’emplacement du temple des Billettes que se trouvait la maison du juif Jonathas qui, suivant la légende, se fit remettre une hostie consacrée et voulut la couper en morceaux. Mais, étonné de voir le sang sortir de l’hostie, il la jeta, furieux, dans l’eau bouillante ; celle ci, à son tour, se teignit de sang. En mémoire de cet événement, la rue fut appelée rue où Dieu fut bouilli, et, enfin, rue des Billettes, parce que les