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promenades japonaises.

Une sorte de majordome fort laid, étriqué dans ses habits européens préside aux préparatifs du voyage.

La princesse, assez âgée, a les cheveux tombant sur les épaules selon l’antique mode des dames de la cour de Kioto.

Onze femmes et deux hommes prennent des kangos et le cortège s’ébranle, se déroule et s’éloigne.

Mais il faut aller au rendez-vous qui nous a été donné par les prêtres. Nous traversons de nouveau les forêts et les avenues.

Le parc sacré est fort bien entretenu. Des escouades d’hommes et de femmes accroupies arrachent les mauvaises herbes. Les cours et les allées sont irréprochables.

L’eau qui chante partout lave et fait briller les dalles de granit.

Au temple, c’est un jeune bonze fort intelligent qui nous reçoit. Le docteur promis est tenu en réserve : il nous attend dans la sacristie et interviendra quand le jeune néophyte aura expédié le menu fretin des explications.

En effet, après avoir très obligeamment répondu à toutes mes demandes, notre cicérone s’arrête court dans ses démonstrations lorsque je lui demande le sens des gestes que les dieux font avec leurs doigts. Il