Page:Guiraud - De la vaccine.djvu/15

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Les faits de développement de vaccine accidentelle chez les personnes qui pansaient des chevaux atteints de grease sont encore plus nombreux ; le maréchal et le boucher de Loy nous en donnent un exemple.

Sacco, en Italie, dit n’avoir jamais réussi à donner le cow-pox aux vaches par les eaux-aux-jambes ; mais il dit avoir vu se former, sur les mains de certains cochers, des pustules avec la sérosité desquelles il a inoculé des enfants qui ont été préservés de la petite vérole.

Birago, collaborateur de Sacco, eut occasion d’observer le même fait que lui, sur un cocher qui avait soigné un cheval affecté de grease, et il inocula la matière de ces pustules avec succès à plusieurs enfants.

Le cocher en question portait alors dix pustules à la main droite, sept à la gauche et trois à la lèvre supérieure. Birago s’empressa de l’envoyer à Sacco. Celui-ci inocula plusieurs enfants avec la matière pustuleuse du cocher, deux seulement eurent des pustules dont la matière transmise à d’autres enfants leur donna la vaccine.

Des observations à peu près semblables ont été faites tour-à-tour par Carro (de Vienne), Ritter (de Kiel), et les docteurs Berndt, Stockes et Rosenthal.

Un fait qui a été relaté dans la Revue médico-chirurgicale (1856), et plus tard par MM. Pichot et Mannoury, dans les Archives générales (1857), est celui que le docteur Tartra publiait déjà en 1812 : il avait trait à un palefrenier du château de Morangy, près Lonjumeau, qui avait contracté la vaccine à la suite des soins qu’il avait donnés à un cheval atteint d’eaux-aux-jambes. Le docteur Tartra,