Page:Guiraud - De la vaccine.djvu/31

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tout est terminé. La pustule vaccinale est presque conique et à peine ombiliquée.

De la fausse vaccine. Il est encore une variété de vaccine appelée fausse, qu’il importe de ne point confondre avec la vraie. Quoique étant de même nature qu’elle, de même famille, de même espèce, elle en diffère néanmoins par sa marche, par sa forme et par sa durée. Ainsi, elle s’annonce ordinairement, du premier au deuxième jour après l’inoculation, par un petit bouton plus visible à l’œil qu’au toucher, qui vers le cinquième jour a acquis tout son développement. Les pustules qu’elle fournit sont tantôt rouges, tantôt jaunâtres, coniques, jamais ombiliquées, n’ont jamais cet éclat qui caractérise la vraie vaccine, suppurent, et enfin vers le septième jour, au plus tard, il n’en reste pas de traces. Ces pustules sont à une seule cavité, de telle sorte que si on vient à les piquer, elles se vident d’un seul trait. Elles sont aussi plus superficielles que celles de la vaccine préservatrice. Formées par l’inoculation d’un virus avarié, reconnaissant pour causes une première inoculation, une disposition naturelle, la variole naturelle, et n’étant pas produites, comme on l’a prétendu, par les piqûres d’instruments émoussés, oxydés, sales, le virus qu’elles sécrètent est encore susceptible de transmettre la vraie vaccine. Et cependant toute fausse vaccine ne donne pas forcément naissance à la vraie, car il arrive quelquefois que ses pustules étant trop rudimentaires, ne contiennent aucune trace de virus vaccin, et alors toute inoculation faite avec leur matière reste sans effet.