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il n’en resta qu’un petit nombre avec Chrodielde et Basine, et il y avait entre elles de grandes discordes, parce que chacune voulait commander.

En cette année, il y eut, après les fêtes de Pâquesliv, une si terrible pluie accompagnée de grêle, que dans l’espace de deux ou trois heures on vit à travers les plus petites vallées courir d’énormes torrents. Les arbres fleurirent en automne et donnèrent des fruits pareils à ceux qu’on avait déjà recueillis ; des roses parurent au neuvième mois. Les rivières grossirent outre mesure, et en telle sorte qu’elles couvrirent des endroits où les eaux n’étaient jamais arrivées et ne firent pas peu de tort aux semences.



[ Notes ]

i. Voyez livres IV et V. Gonsuinthe se lia cependant plus tard avec l’évêque arien Uldila, et machina des trames contre Reccared (Ruinart).

ii. Dans la basilique de Sainte-Marie de Poitiers, où ses restes furent gardés jusqu’en 1562, et jetés au vent à cette époque par les protestants (Ruinart).

iii. Notez cette ancienne coutume de l’Église des Gaules de ne donner la communion qu’après la célébration de la messe (Ruinart).

iv. Voyez Frédégaire où la naissance de ce fils est rapportée à l’année suivante, 588.

v. Notez, comme dit encore dom Ruinart, cette piété de nos ancêtres qui s’arrachaient à leur sommeil au milieu de la nuit pour aller prier. Voyez sue ce point Mabillon, Disisquit. de Cursa gallic., § 6.

vi. Après des incursions du haut des Pyrénées dans la Novempulanie, les Gascons se firent céder par les Francs cette province, qui prit de leur nom celui de Gascogne (Ruinart).

vii. Appelé comte dans le livre précédent.

viii. C’est ici une de ces coalitions des principaux Leudes contre le pouvoir royal, qui furent plus fréquentes en Austrasie qu’en Neustrie ; et agitèrent le gouvernement de Brunehault jusqu’à ce qu’enfin elle y succombât. Montesquieu a expliqué avec sa sagacité ordinaire cette lutte de l’aristocratie naissante des grands propriétaires contre la royauté et les causes de la chute de Brunehault (Esprit des Lois, liv. 31, chap. 1er et suiv.). Seulement il n’a pas vu pourquoi l’Austrasie en fut le principal théâtre. On peut consulter à ce sujet les Essais sur l’Histoire de France, par M. Guizot, dans le second essai intitulé : Des Causes de la chute des deux premières races.

ix. Evectione publica. Presque toutes les propriétés des sujets Francs, les alleux comme les bénéfices, étaient assujetties à l’obligation de fournir des moyens de transport et des denrées, soit aux envoyés du roi, soit à ceux qui se rendaient auprès de lui pour quelque service Public. Cette obligation est formellement consacrée par les lois barbares, entre autres par la loi des Ripuaires (Tit. 65, § 3). On rencontre à chaque pas, dans les écrits du temps, des exemples de son accomplissement, et Marculf (L. I, c. 2) nous a conservé la formule par laquelle les rois réglaient ce qui devait être fourni à leurs envoyés par les propriétaires des terres qu’ils avaient à traverser.

x. Le 25 octobre. La femme de Rauching avait d’abord été mariée à Gadin, comme on le voit dans le cinquième livre (Ruinart).

xi. Vabreuse castrum. Le pays de Wœvre s’étend entre la Mause et la Moselle depuis environ Montmédy et Longwy jusque vers Commercy ; mais on ignore la place précise du château ici désigné.

xii. Peut-être celle qu’avait bâtie Walfroie (livre VIII), près d’Yvoy, au pays de Wœvre (Ruinart).

xiii. Voyez Fortunat, lib. I, carm. 6.

xiv. 1re Epit. de S. Paul aux Corinth. chap. 15, v. 50

xv. Cette assemblée, d’après les documents espagnols, se serait tenue en 587 (Giesebr.).

xvi. Voir le liv. 2 de Grégoire de Tours ; ce n’était pas du temps de Leuvigild, père de Reccared, ni en Espagne et parmi les Goths, mais en Afrique, et du temps de Hunerie, roi des Vandales, qu’avait eu lieu cette aventure.

xvii. Rufin ajouta deux livres à l’Histoire ecclésiastique d’Eusèbe. Comme Grégoire de Tours et les autres auteurs de ce temps-là ne connaissaient cette histoire que par la traduction latine de Rufin, ils citaient tout l’ouvrage sous le nom d’Eusèbe. La mort d’Arius n’est racontée que dans le livre X, chap. XIV (Ruinart).

xviii. On peut compléter ce récit par celui de Paul Diacre, De Vita petrum Emerit., c. XIX.

xix. Ou Bazaiges, ou Bezagette, deux villages du département de l’Indre (Raynal, Hist. du Berry, l. 169.) Vosagensem pagum.

xx. Mauriopes vicum. On ne connaît pas ce nom ; mais on a le pagus Mauripenais, Hurepoix (Rambouillet, Étampes, Palaiseau, Corbeil), à l’extrémité duquel se trouve Mérobes (Loiret), écart de douze habitants, dont le nom pourrait être une traduction de Mauriopes (voyez A. Jacobs et aussi Ruinart).

xxi. Les opinions varient sur le lieu où fut conclu ce traité ; dans le mot Andelaüm, les uns voient la petite ville des Andelys eu Normandie, les autres Andlaw dans les Vosges sur les confins de l’Alsace, d’autres enfin Andelot, dans le diocèse de Langres, entre Langres et Naz sur l’Ornain. Cette dernière opinion, adoptée par dom Bouquet, nous paraît aussi la plus vraisemblable, le bourg d’Andelot se trouvant à peu pris sur la frontière du royaume de Childebert et de celui de Gontran.

xxii. Le seul enfant qui restât au roi Gontran. — Il avait eu une autre fille nommée Chlodeberge qui, à ce qu’il paraît, était morte alors, mais qui est citée dans le deuxième concile de Valence (en 584), où sa sœur et elle sont appelées religieuses (Ruinart).

xxiii. Morgengabe ; présent que le mari faisait à la femme le lendemain du jour des noces, en récompense de la virginité qu’elle lui avait apportée. L’usage et le mot existent chez tous les peuples d’origine germanique ; morgengap, morgincap, chez les Lombards ; morgengifa chez les Anglo-Saxons ; moregongafva chez les Scandinaves, etc. ; on le retrouve également chez beaucoup d’autres nations, et il s’est conservé en Allemagne jusqu’aux temps modernes, mais seulement dans la classe supérieure.

xxiv. Selon les uns, Rosson-le-Long, bourg entre Soissons et Vie-sur-Aisne ; selon d’autres, Rosson dans le diocèse de Beauvais.

xxv. Au 1er juin 588. — On ne trouve aucune autre mention de ce concile et il est permis de douter qu’il ait jamais été tenu (Ruinart).

xxvi. C’est-à-dire ayant son siège dans l’aine.

xxvii. La sainteté de ce roi et ses miracles étaient généralement admis de son temps. Voyez Paul Diacre, Histoire des Lombards, livre IV, ch. XXXV ; voyez aussi Aimoin, livre III (Guadet et Tar.).

xxviii. À Verdun dans un oratoire qu’il avait élevé à saint Martin et qui depuis, appelé Saint-Airy, du nom de son fondateur, subsistait encore au dix-huitième siècle. Voyez aussi Fortunat, III, 27-28 (Ruinart).

xxix. Virgilius (Virgile), suivant quelques-uns, ne succéda pas immédiatement à Licérius, mais à Paschasius, qui ne siégea que très peu de temps (Ruinart).

xxx. Le texte de l’abbé Odon donne Vence à la place de Verdun, avec la note : la Provence avait été alors cédée, comme on sait, aux rois francs, par les Ostrogoths (Guad. et Tar.)

xxxi. Autharis, que Grégoire de Tours (livre X), nomme Aptacarius. Il s’agit de Clodosuinde (Ruinart).

xxxii. Voyez ce qu’a dit Grégoire dans le livre VI. Il revient encore sur cette ambassade au livre X. Voyez aussi ce qu’en dit Paul Diacre dans son Histoire des Lombards, liv. III, chap. XXX (Ruinart).

xxxiii. Quinze milles seulement selon quelques manuscrits, ce qui parait plus probable.

xxxiv. Momociacense oppidum ; Grégoire cite encore (Gloire des Conf., ch. LIII) un Thaumastus évêque Momociacensis urbis. Mouzon, ville située sur la Meuse, est nommée dans les textes anciens du moyen âge Mommum, Mosomagus et les soldats de sa garnison Musmagenses dans la Notitia imp. Rom. ; on a cru voir là une analogie suffisante pour placer Mouzon la Momociacense oppidum de Grégoire. D’autres ont préféré croire à une erreur des manuscrits, et au lieu de Momociacense lire Moguntiacense ; mais Grégoire sait très bien appeler Mayence Mogontia, quand il la cite ; l’erreur est donc vraisemblable. D’ailleurs, Sigebert et Thaumaste sont des noms complètement inconnus sur ce qu’on a de liste d’évêques de la Gaule de la fin du sixième siècle. Ce passage est un problème.

xxxv. Voyez Miracles de saint Martin, IV, 6, et Fortunat, liv. X.

xxxvi. Isidore assure qu’il y eut soixante mille hommes du côté des Francs à cette bataille ; il ajoute que jamais les Goths ne remportèrent une victoire plus complète. L’armée de Reccared était commandée par Claudiud duc de Lusitanie (Ruinart).

xxxvii. Ce monastère subsista longtemps dans l’intérieur des murs de Saint-Martin, sous le nom de Sainte-Marie-d’Escrignole (de scrinolio), et fut, vers le commencement du onzième siècle, transféré près de là sur une colline (Ruinart).

xxxviii. Cette décision ne se trouve point parmi celles du concile de Nicée ; mais quelque chose de semblable existe à la fin des articles du synode de Gangra (Giesebr.)

xxxix. Le tiers, d’après deux manuscrits.

xl. Femme du duc Launbod, qui avait fait construire à Toulouse l’église de Saint-Saturnin.

xli. Agenti.

xlii. Resque ejus oblinnit ; c’est-à-dire obtint la permission de conserver les biens que le roi avait concédés à Waddon en bénéfice, par conséquent à titre d’usufruit, et qui à sa mort retournaient au domaine royal. Sur les fils de Waddon, voyez au livre X.

xliii. Strataburgum, et plus loin (livre X) Strateburgum. C’est dans Grégoire de Tours qu’apparaît pour la première fois le nom moderne de cette grande cité qu’on appelait auparavant Argentoratum.

xliv. Bourg situé près de la rivière d’Aisne, arrondissement de Soissons.

xlv. A 16 kilomètres S.-E. de Saverne (Bas-Rhin).

xlvi. C’est-à-dire que le roi supprima les bénéfices qu’ils tenaient de lui.

xlvii. Et d’Audovère. Elle est citée implicitement aux livres V et VI.

xlviii. Évêques de Tours, de Rouen, de Paris, de Nantes, d’Angers, de Rennes et du Mans (Ruinart).

xlix. Radegonde était fille de Berthaire, roi des Thuringiens ; voyez le livre III. Saint Martin était né en Pannonie, comme on sait (Ruinart).

l. Elles furent d’abord déposées à Tours, puis à Poitiers. Ce fut pour elles que Grégoire fit élever un oratoire dédié à la sainte Croix, dont parle Fortunat, II, 3 (Ruinart).

li. Il manquait Saintes et Agen pour que la province (seconde Aquitaine) fût complète.

lii. À Autun, selon Hadrien de Valois et dom Ruinart.

liii. Onacaire ne figure pas parmi ceux qui souscrivirent le concile ; il en est de même d’Agricola. Ceux qui sont nommés ici étaient évêques de Lyon, Autun, Auxerre, Grenoble, Nevers, Riez, Bellay, Cavaillon, Châlons et le Mans (Ruinart).

liv. Post clausum pascha. On appelait clausum pascha le premier dimanche après Pâques ou dimanche de Quasimodo.