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à Paris, où il fut enterré dans la basilique des saints apôtres cxv, qu’il avait lui-même fait construire avec la reine Clotilde. Il mourut[1] cxvi cinq ans après la bataille de Vouglé. Son règne avait duré trente ans, et sa vie quarante-cinq. On compte cent douze années depuis la mort de saint Martin jusqu’à celle du roi Clovis, arrivée la onzième année du pontificat de Licinius, évêque de Tours. La reine Clotilde, après la mort de son mari, vint à Tours, et là, s’établissant dans la basilique de Saint-Martin, elle y vécut jusqu’à la fin de ses jours, pleine de vertus et de bonté, et visitant rarement Paris.


Livre second – Notes complémentaires

i. Appelé ainsi par une corruption moderne ; Grégoire écrit Laudiacus ou Mons-Laudacius

ii. Ce fut Genséric, et non Thrasamund, qui succéda à Gunderic son frère, et emmena les Vandales en Afrique en 428. Thrasamund régna en Afrique de l’an 496 à l’an 523.

iii. Les Vandales passèrent en Afrique, conduits par Genséric, en 438. Les Allemands les avaient poursuivis jusqu’à Tarifa (dans une autre version), Grégoire dit Traducta : mais la ville de Tarifa, sur le détroit de Gibraltar, était appelée Julia Traducta.

iv. Hunérix succéda à son père Genséric. Il eut pour successeur Guntamund, et celui-ci Trhasamund.

v. Matthieu, 5, 13.

vi. Jean, 13, 10.

vii. Philippiens, 1, 21.

viii. Matthieu, 10, 28.

ix. Marc, 9, 23.

x. Romains, 8, 18.

xi. Pas sa mort, son expulsion.

xii. Hilderic ne succéda point immédiatement à son père Humeric ; après la mort de celui-ci, Guntamund, le plus âgé des princes du sang royal, fut roi des Vandales. À Guntamund succéda Thrasamund, et Hilderic ne devint roi qu’après ce dernier, en 523 ; il mourut en 530. Son successeur, Gelimer, ou Gelesimer, ou Childimer, fut vaincu et détrôné par Bélisaire, l’année même de son élévation au trône.

xiii. C’est Servatius, Saint-Servais, évêque de Tongres vers 384.

xiv. Gloire des Confesseurs, 72.

xv. Voyez au sujet de ce siège les Lettres de Sidoine Apollinaire, 8, 15.

xvi. Général romain chargé de défendre cette partie de la Gaule.

xvii. Méry-sur-Seine, Mauriacum.

xviii. Les Alains étaient à cette époque établis au midi de la loire.

xix. Historien qui n’est connu que par ce passage de Grégoire de Tours.

xx. Frigeridus donne l’expression divin.

xxi. Grégoire ne le sait pas lui-même ; cependant il s’abstient de dire que tout le monde l’ignore ; il semble vouloir garder la réserve sur une question délicate.

xxii. Historien qui n’est connu, comme Renatus Frigeridus, que par ce passage de Grégoire de Tours.

xxiii. Province romaine sur la rive gauche du Rhin.

xxiv. Cette ville était considérée comme la capitale des Gaules.

xxv. Près de Cologne.

xxvi. Les légions romaines portaient chacune un nom particulier. Celui-ci venait de l’empereur Dioclétien, dont l’un des prénom était Jovius.

xxvii. Le texte porte en effet : Francorum regalibus, et non pas regibus. Mais il y a tout lieu de croire que, par regalibus, Sulpice Alexandre entendait simplement regibus.

xxviii. Arbogaste était Franc lui-même, mais au service des Romains.

xxix. Ils habitaient les bords de la Ruhr et de la Lippe, affluent du Rhin.

xxx. Au N.-O. des Bructères, le long de l’Yssel.

xxxi. Les Ampsuares et les Chattes faisaient partie, comme les Bructères, de la confédération des Francs. Les premiers occupaient les rives de l’Ems (Amps) et les Chattes la contrée s’étendant depuis la Sieg jusqu’à Fulde.

xxxii. Ces tribus faisaient partie de la confédération des Francs.

xxxiii. Roi ou chef d’une tribu d’Alains.

xxxiv. Simple soldat d’une légion romaine cantonnée dans la Grande-Bretagne, et qui se fit Empereur en 407.

xxxv. C’est le Rusticus dont parle Sidoine Apollinaire, liv. V, epist. 9.

xxxvi. Gaule ultérieure et citérieure ; ce n’est point une division géographique, mais une manière de désigner, par rapport à celui qui parle, les parties de la Gaule éloignées ou rapprochées de lui.

xxxvii. Elle avait été ruinée une première fois en 398 ou 399.

xxxviii. Au chap. XXVIII. Ce n’est pas de Stilicon que parle Orose, mais des Vandales et autres barbares.

xxxix. Opinion qu’on ne trouve rapportée que par notre auteur.

xl. La longue chevelure flottant sur les épaules était et fut jusqu’à l’extinction de leur dynastie la marque distinctive des princes mérovingiens.

xli. Espèces d’almanachs contenant les listes des consuls de Rome avec l’indication des années où ils étaient en charge ; ceux qui les possédaient notaient quelquefois en marge les événements importants chaque année. Quand il n’y eut plus d’autorité romaine, le fond de ces livrets ne se composa plus que du chiffre des années et de renseignements chronologiques ; on leur donna alors le nom de Chroniques.

xlii. Dispargum castrum ; suivants les uns, Duisbourg sur le Rhin ; suivant d’autres, Duysborch, entre Louvain et Bruxelles ; ou Dietz, ou Diestheim. Rien de certain à cet égard.

xliii. Exode, 20, 3-4. Dans toutes les citations qui vont suivre, Grégoire de Tours, comme s’il citait de mémoire, donne plutôt le sens que le texte des livres hébreux.

xliv. Deutéronome, 6, 13.

xlv. Exode, 32, 4.

xlvi. Psaume, 95, 5.

xlvii. Psaume, 113, 12-16.

xlviii. Psaume, 96, 7.

xlix. Jérémie, 10, 11.

l. Isaïe, 45, 18 – 42, 8.

li. Jérémie, 14, 22.

lii. Aimoin (Xe siècle), le nomme Viomade (II, 7).

liii. La plupart des manuscrits le nomme Basin, d’autres Bassin.

liv. Ce chapitre plus empreint de poésie que d’histoire, semble emprunté à quelque chant national des Francs.

lv. On ne connaît de cette lettre que le passage cité ici. Quelques-uns veulent que son auteur soit Paulin, évêque de Nole, ce qui est douteux.

lvi. Vulgairement saint Rotiri ou Routris, dont la fête est célébrée le 24 septembre.

lvii. Sur cette église si célèbre dans nos annales, voyez encore Grégoire de Tours, Miracles de Saint-Martin, liv. I. Sidoine Apollinaire, liv. IV, épist. 18, et un travail de M. Lenormant joint à l’édition de Grégoire donnée par MM. Guadet et Taranne en 1836.

lviii. C’est la cathédrale actuelle maintes fois reconstruite (Dom Ruinart).

lix. Grégoire de Tours parle, en plusieurs endroits, des peintures des églises. Voyez liv. VII, liv. X, et ailleurs.

lx. Ici et plus bas, le texte semble être de simples phrases de chroniques copiées par Grégoire. Elle abondent en obscurité.

lxi. C’étaient des pirates cantonnés dans les îles de la Loire.

lxii. Par les Wisigoths, l’an 469 ou 470 (Dom Bouquet).

lxiii. La première Narbonnaise qui comprenait les cités de Narbonne, Toulouse, Béziers, Agde, Nîmes, Maguelonne et Lodève.

lxiv. Il ne s’agit point ici de la basilique de Vielle-Brioude, comme l’a pensé Frédégaire, mais de la basilique consacrée à saint Julien dans la ville de Clermont (Dom Ruinart).

lxv. On pense que c’est à lui qu’est écrite la lettre 8 du livre III de Sidoine Apollinaire.

lxvi. Sidoine Apollinaire, l’écrivain, il fut préfet de Rome, en 467, sous l’empereur Anthémius. Il fut nommé évêque en 471.

lxvii. Papianilla. Sidoine l’épousa avant que son père fût empereur.

lxviii. Vie des Pères, chap. III.

lxix. Cet ouvrage de Grégoire est perdu et ne nous est connu que par ce passage.

lxx. Des tentures plus ou moins grossières servaient de portes dans l’intérieur des maisons.

lxxi. Le 21 août 498 ou 499, Hist. litt. de la France, II, 557

lxxii. Les Francs étant les seuls des conquérants de la Gaule qui ne fussent pas Ariens ; le clergé catholique désirait vivement leurs progrès, et sollicitait souvent leurs invasions.

lxxiii. Ecdicius ou Hecdicius, fils de l’empereur Avitus, et frère de Papianilla, femme de Sidoine. Voyez les Lettres de Sidoine, liv. III, 3 ; V, 16.

lxxiv. Sidoine en met dix-huit.

lxxv. Le texte porte les deux Germanies, mais évidemment par erreur. On le voit d’ailleurs par la lettre de Sidoine à Basile, liv. X, chap. XXXI.

lxxvi. L’an 490 ou 491, Hist. litt. de la France, II, 622. Sur Perpétue, Volusien et Vérus, voyez le dixième livre.

lxxvii. A Tournai. C’est ce roi Franc dont le tombeau, découvert en 1953, a fourni aux antiquaires des objets du plus grand prix, qui ont été souvent décrits, et dont la plus grande partie est conservée au cabinet des antiques de la grande bibliothèque e paris et au musée du louvre.

lxxviii. L’an 481. Nous croyons devoir conserver Clovis, ainsi qu’aux autres noms propres, la physionomie que leur a donnée l’auteur. Il écrit : Chlodovecus, Chrotechildis, Chlotachurius, etc.

lxxix. Roi des Francs de Cambrai.

lxxx. C’était Saint Rémi, évêque de Reims, comme en font foi Frédégaire, Hincmar, Frodoard, etc.

lxxxi. Grégoire de Tours fait employer à Clovis le mot de papa.

lxxxii. Apparemment un autre vase, car rien n’indique que celui que redemandait saint Rémi n’eut pas été brisé par le coup de francisque, ni que le sort l’eût donné à Clovis.

lxxxiii. C’est-à-dire à la revue que le roi passait le 1er mars de chaque année.

lxxxiv. Ici tous les éditeurs accusent Grégoire de Tours de se tromper en faisant descendre Gondeuch d’Athanaric. Notre auteur dit seulement qu’ils étaient de la race des persécuteurs : Gundeuchus ex genere Athanarici regis persecutoris.

lxxxv. La plupart des manuscrits de Grégoire de Tours la nomment Chrotechilde.

lxxxvi. Virgile, Énéide, I, 46.

lxxxvii. En général on administrait le baptême la veille de Pâques ; les personnes qu’on y présentait étaient vêtues d’habits blancs, qu’elles ne quittaient que le premier dimanche après Pâques, qui, à cause de cela, était nommé dominica in ulbis.

lxxxviii. En 496, à Tolbiac, aujourd’hui Zülpich, prés de Cologne.

lxxxix. Sicambres, tribu importante de la nation des Francs ; leur nom vient de Sieg, rivière qui traversait un de leurs pays d’origine.

xc. Marius dit que cette bataille eut lieu sous le consulat de Patricius et Hypatius, c’est-à-dire l’an 500 (Dom Ruinart).

xci. Sûrement le même dont il est question dans le récit des controverses agitées par des évêques catholiques et ariens en présence du roi Gondebaud. Voyez ci-dessous et Frédégaire.

xcii. La loi des Bourguignons est le plus ancien des codes barbares ; il est hors de doute que sa rédaction est antérieure à la conquête du royaume des Bourguignons par les Francs, en 534 ; mais il n’est pas également certain que, du moins dans sa forme actuelle, elle soit l’ouvrage de Gondebaud, quoiqu’on lui ait donné son nom (loi Gombette). On parle, il est vrai, dans la préface, de la seconde année du règne du roi Gondebaud, ce qui se rapporterait à l’an 467 ou 468, époque où Gondebaud régnait en commun avec ses frères. Mais deux des lois contenues dans ce code (tit. 42, 45), sont annoncées comme publiées sous le consulat d’Aviénus, en 501 ou 502 ; et une troisième (tit. 52) se rapporte au consulat d’Agapet, en 517. Or, Gondebaud mourut en 515. En y regardant de près, on reconnaît que ce qu’on appelle la préface contient deux préfaces différentes ; c’est dans la seconde qu’il est fait mention de la seconde année du règne de Gondebaud ; mais au lieu de Gondebaud, on lit dans plusieurs manuscrits le nom de Sigismond son fils, et la seconde année du règne de ce dernier coïncide exactement avec l’an 517, date de la loi la moins ancienne du recueil. Il est donc probable que Gondebaud avait fait rédiger un premier code auquel se rapporte la première préface, et qui contenait sans doute la plupart des lois ; mais que Sigismond, en 517, fit compléter ce recueil et le publia de nouveau, avec la seconde préface, et dans la forme sous laquelle il nous est parvenu. (Voir l’Histoire du droit romain dans le moyen âge, en allemand, par M. de Savigny, t. 2, p. 1-4.)

xciii. La conférence tenue par les évêques catholiques et les ariens, en présence de Gondebaud, ne justifie pas ce que dit Grégoire. Voyez la lettre 2 d’Avit à Gondebaud.

xciv. Matthieu, 10, 32-33.

xcv. Ibid., 17-18.

xcvi. Romains, 10, 10.

xcvii. Psaumes, 34, 18.

xcviii. Ibid., 56, 7.

xcix. Hérésiarques d’Orient, Sabellius du troisième siècle et Eutychès du cinquième siècle.

c. Une partie de ses ouvrages, et notamment ses homélies, nous sont parvenues.

ci. Sidoine (V, 4 et VII, 1), Césaire d’Arles (Homilia, 33), et plusieurs autres portent le même témoignage. Voyez aussi le premier concile d’Orléans.

cii. Les historiens ne sont pas d’accord sur la date de cette entrevue. Elle aurait eu lieu en 506 ou en 504 ou en 498.

ciii. Chap. IV de la Vie des Pères de Grégoire.

civ. Ou des ennemis ? Hostes.

cv. Psaumes, 17, 39-40.

cvi. En 507 ; à Vivonne, selon l’abbé Lebeuf.

cvii. Roi des Francs-Ripuaires, et qui résidait à Cologne.

cviii. Fils de Sidoine Apollinaire, né avant l’épiscopat de ce dernier.

cix. Le rois des Francs paraît avoir été dirigé dans cette guerre par Rémi, évêque de reims. Cet évêque lui donna des instructions précises sur ce qu’il devait faire ou éviter, et Clovis lui rendit compte de la manière dont il avait rempli ses vues. Deux lettres où sont consignés les conseils de l’évêque et les paroles de déférence du roi sont rapportées par Dom Ruinart à la suite de son édition des œuvres de Grégoire de Tours.

cx. Clovis ne fut point nommé consul ; il fut seulement revêtu des honneurs consulaires, honneur fréquemment accordé par la cour de Byzance. Le vrai consulat était toujours écrit dans les Fastes, et servait à désigner l’année. Le nom du roi des Francs ne s’y trouve nulle part. (Histoire des Français, par M. de Sismondi, t. 1, p. 228)

cxi. Forêt voisine de Cologne.

cxii. Rigoureusement le texte porte : parce qu’il marchait avec un cœur droit (eo quad ambularet) ; mais cette expression, au milieu des crimes racontés ici, dénoterait chez Grégoire une perversion dont on aurait lieu de s’étonner, et au sujet de laquelle les historiens se sont en effet récriés. Il nous semble plus naturel que le latin un peu chancelant du saint évêque aura légèrement dévié du chemin que suivait sa pensée.

cxiii. Vers l’an 509. Chef Franc établi à Térouanne.

cxiv. Les Leudes ou Fidèles étaient les compagnons des chefs barbares, les hommes qui s’attachaient à leur personne, formaient leur bande, les suivaient à la guerre, leur promettaient fidélité, et en recevaient en échange des présents qui furent d’abord, comme le dit Tacite, des chevaux, des armes, et plus tard des terres ; les Leudes devinrent alors des vassaux. (Voir à ce sujet les Essais sur l’Histoire de France, par M. Guizot, 4° Essai, chap. I, au § des Bénéfices, chap. II, au § des Leudes)

cxv. Saint Pierre et Saint Paul. Au dixième siècle cette église prit le nom de Sainte Geneviève, qui y avait été enterrée.

cxvi. Le 27 novembre 511.

  1. Le 27 novembre 511.