Dieu avec nous[1] xiv. Et, par rapport à ce qu’il devait être frappé de verges, attaché avec des clous, et soumis à d’autres injures, un autre prophète a dit : Ils ont percé mes mains et mes pieds, et ils ont partagé entre eux mes habits[2]. Et encore : ils m’ont donné du fiel pour ma nourriture, et dans ma soif ils m’ont présenté du vinaigre à boire[3]. Et parlant de la croix à laquelle il devait être attaché pour sauver le monde, et le délivrer de la domination du diable, pour le ramener sous sa puissance, David a dit encore : Dieu régnera par le bois [Ps. 95, 10.] ; non qu’il n’eût régné auparavant avec son père, mais parce qu’il a pris, par le bois, la souveraineté sur son peuple qu’il avait délivré de la servitude du diable. » Le Juif répondit : « Qui obligeait Dieu à souffrir ces choses ? » À quoi je répliquai : « Je t’ai déjà dit que Dieu avait créé l’homme innocent, mais que, trompé par la malice du serpent, il avait prévariqué contre ses ordres ; en sorte que, rejeté du Paradis, il avait été condamné aux travaux de ce monde, et qu’ensuite, par sa mort, le Christ, fils unique de Dieu, l’avait réconcilié avec son Père. — Dieu, dit le Juif, ne pouvait-il envoyer des apôtres qui ramenassent l’homme dans la voie du salut, sans se rabaisser lui-même jusqu’à être fait chair ? » Et je lui dis : « Le genre humain a toujours péché dès le commencement, sans s’être jamais laissé épouvanter ni par l’inondation du déluge, ni par l’incendie de Sodome, ni par les plaies d’Égypte, ni