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CHAPITRE I.

la nécessité de l’immobilité, de l’air pur et de plus grands secours pour améliorer leur sort, il disait : « Afin de diminuer le nombre des cas de mort parmi les amputés, autant que pour soustraire à l’amputation beaucoup de membres fracassés, il serait indispensable que les gouvernements vinssent en aide à la science médicale, laquelle seule ne peut exempter de transporter les blessés et ne peut leur fournir le personnel et les moyens nécessaires pour qu’ils soient traités dans l’endroit même du combat. Il faudrait que les puissances belligérantes, dans la déclaration de guerre, reconnussent réciproquement le principe de la neutralité des combattants blessés ou gravement malades, pendant tout le temps du traitement, et qu’elles adoptassent chacune pour soi l’augmentation illimitée du personnel sanitaire, pendant toute la durée de la guerre[1]. » Dans un discours subséquent, le docteur Palasciano compléta sa pensée, en indiquant comment il concevait la mise en pratique du principe de la neutralité des blessés. « Il aurait suffi 1° que les armées belligérantes fussent obligées de se

  1. Palasciano, La neutralita dei feriti in tempo di guerra. Discorso letto… addi 28 aprili 1861, p. 8.