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CHAPITRE I

vers les autres, et ne traitent plus les questions qu’au point de vue de l’intérêt exclusif de leurs ressortissants. »

II


Jusqu’à ce moment nous n’avons vu que des stipulations éphémères, des aspirations, des discours et des livres. Mais il s’agissait de passer de la théorie à l’exécution, de sortir de cette phase de tâtonnements et de se placer hardiment sur le terrain de la pratique. C’est à ce moment que Genève commence à jouer un rôle actif.

Déjà dès le mois de février 1863, par l’initiative de son président, la Société génevoise d’utilité publique s’emparait de la question, et un Comité, chargé par elle d’aviser aux voies et moyens, résolut de convoquer une conférence internationale, à l’effet d’étudier ce qu’il pourrait y avoir à faire sous ce rapport.

Ce Comité inscrivit dans son programme une proposition tendant à ce que « les gouvernements de l’Europe déclarassent que, désormais, le personnel médical militaire et ceux qui en dépendent, y compris les secoureurs volontaires reconnus, seraient regardés comme personnes