Page:Guttinguer - Goffin, Baudry.djvu/9

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Ses trois braves amis s’attachent à ses pas ;
Nous mourrons avec toi, disent-ils ; ô bon maître !
Nos cadavres sanglants attesteront peut-être,
Que pénétrés pour toi d’un tendre attachement,
Chacun de nous t’aima jusqu’au dernier moment !
Embrasse-nous, Goffin, notre ami, notre père,
Puisse le Ciel sur nous épuiser sa colère
Et protéger après nos malheureux enfants !
Tout-à-coup ! Ô prodige ! Ô célestes accents !
Une voix rassurante et qui semble inspirée
Raffermit de chacun l’âme désespéréé !
Est-ce un Génie, un Dieu qui vient à leur secours !!
Non, c’est un faible enfant qui doit sauver leurs jours !
C’est toi jeune Goffin qui réchauffe leurs âmes,
Êtes-vous, s’écrie-t-il, des enfants ou des femmes !
Vous pleurez ! Et mon père est encore avec vous !
Ne vous l’a-t-il pas dit, on travaille pour nous !
Ces mots et son regard suspendent les allarmes,
Animent tous les cœurs, sechent toutes les larmes ;
Il se leve, s’avance, et la troupe le suit,
C’est un Héros, un Ange, un Dieu qui les conduit !
Ils parviennent enfin sur une autre montée ;
Là, quel bruit vient frapper leur oreille enchantée !
On distingue aisément les travaux des Mineurs,
On vient vers eux, on vient terminer leurs douleurs,