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vités nasales, est promptement dissipé par le tamponnement au perchlorure de fer ou simplement par des lotions de la liqueur styptique. — Il faut bien se garder d’arrêter ces épistaxis lorsqu’ils ont pour cause la pléthore, et, de plus, ne tamponner qu’une narine[1].

Les hémorragies de la bouche, déterminées le plus souvent par la saignée au palais, par des épines renfermées dans les aliments, par l’évulsion d’une dent ou par l’extirpation d’une tumeur, par des blessures de la langue, etc., sont aussi arrêtées en peu de temps par les mêmes moyens.

L’hæmopis sanguisuga, qu’on appelle encore hæmopis vorax, sangsue de cheval, et qui occasionne souvent des épistaxis, peut aussi parvenir des cavités nasale dans le pharynx, et y déterminer des hémorragies que le perchlorure de fer arrête : 1° en coagulant le sang à la sortie des vaisseaux lésés par le parasite ; 2° en faisant mourir ce dernier, qui est dégluti et digéré.

M. J. Cauvet a publié le cas fort remarquable d’une hémorrhagie très grave de la région parotidienne, survenue à la suite de la chûte d’une tumeur de nature charbonneuse, ayant résisté aux

  1. L’anatomie et la physiologie nous apprennent qu’en raison même de la longueur du voile du palais chez les solipèdes, la respiration ne peut s’exécuter par la bouche. Voilà pourquoi je recommande, dans les cas d’épistaxis, de ne tamponner les narines que l’une après l’autre, autrement dit de permettre à l’animal de respirer d’un côté quand l’autre en est empêché par le tamponnement.