Page:Guyot Desfontaines - La Voltairomanie.djvu/14

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fâcheuſe. Il auroit couru quelque riſque, s’il eût été connu, parce qu’on étoit alors extrêmement aigri contre lui. Il s’étoit fié à l’Abbé D.F. qui eut la généroſité de lui garder fidelement le ſecret juſqu’à la fin, & qui aima mieux s’expoſer à tout, que de trahir la confiance d’un homme qui avoit compté ſur ſa probité, & qui par juſtice & par reconnoiſſance, a depuis payé tous les frais que cette affaire a occaſionnés. Il n’y a qu’un Voltaire dans le monde, à qui toutes les vertus font inconnuës, qui ſoit capable de tirer de-là un ſujet de reproche & d’invective. Quand l’Abbé D.F. auroit prêté ſa plume à une cauſe auſſi belle & auſſi importante, que celle des Chirurgiens contre la Faculté, les Ecrits qui ont paru ſur ce ſujet, ont été ſi goûtés du Public, que l’aveu qu’il en feroit, ne peurroit que lui procurer beaucoup d’honneur. On auroit beau ſoupçonuer la reconnoiſſance libérale du Corps de S. Côme : Voltaire, tout riche qu’il eſt par ſes rapines typographiques, ne reçoit-il pas encore le produit de ſes Tragédies & de ſes éditions ? Le reproche ſur ce point ſeroit donc mal fondé. Le titre de Défendeur des droits d’autrui, & la reconnoiſſance des Parties, n’ont rien qui