Page:Guyot Desfontaines - La Voltairomanie.djvu/4

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être autrement payé de ses ſottiſes. L’infâme Écrit du Sieur Voltaire, dont le Sçeau eſt imprimé ſur chaque page & à chaque ligne, fait horreur à tous les gens de probité, & ne réjoüit que les ignobles Partiſans.[1] Il ne manquoit plus que ce trait affreux à la renommée d’un Écrivain téméraire, pour qui ni les mœurs, ni la bienſéance, ni l’humanité, ni la vérité, ni la Religion n’ont jamais eu rien de ſacré. Son ignorance & sa déraiſon ont plus d’une fois donné des ſcenes au Public ; mais la critique qu’il a inſérée dans ſon Libelle, de quelques endroits des Ouvrages de M. l’Abbé D. F. est preſqu’en tout ſi pitoyable & ſi folle, qu’on peut à peine la concevoir. Ce ſeroit donc perdre ſon tems, que d’entreprendre de la réfuter : Il ſuffit de dire, que c’eſt un eſprit faux, en matière de ſience, comme en martière de goût ; & quelqu’un a dit avec vérité, que tout ſon mérite bien apprecié, étoit à peu près celui d’un Violon.

Quoique ſon dernier Libelle ſoit écrit

  1. Tel est le Poliçon, Éditeur connu, & Colporteur intéreſſé, de toutes les rapſodies de Voltaire ; ou un certain petit Abbé Normand, qui a eu le front de porter : le Libeile dont il s’agit, dans des Maiſons où va l’Abbé D. F. En conſéquence de quoi, le petit Abbé Normand a reçu défenſe d’y remettre le Pied.