Page:Gwennou - Santez Trifina.djvu/136

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’ Gar-Orjal V,

Je ne serai pas long, Seigneur, soyez sans gene, je vous prie ! (Gar—©rjal s’en va) ’

QUATRIEME SCENE ’

à Iicmœomia, seul A

’ ’ ’ Le monstre de Ker\’oura

Quelle épouvantable destinée, hélas, est la mienne l T Ja’i beau faire. d’aucune façon je ne puis la repousser, . Le désir trop grand d’avoir des honneurs m’accable... Je suis vaincu par lui... Il fait ma douleur Ma malédiction au jour qui m’a vu naître y Et aux années quej’ai encore is vivre le · Vivant je souffre toutes peines d’un damné... A Je voudrais mourir, et hélas. je ne puis ! Jusqu’au milieu du jour devant mes yeux Une foule de nains dégoûtants, couverts de sang, A Me découragent et m’épouvantent, et quand je veux me reposer Les plus horribles monstres m’oppressent durant la nuit, . ~, J’entends des vautours me ronger le cœur, A, Et me voila réveille par la ûevre de l’épouvante ! y ’ Est-ce que je sommeille ? Alors une mégere, nourriture de l’d¥l-f6I’, Expose devant moi des foules de drogues, ’ ° V Celles-ci dit-elle, sont les plus fortes, Pour chasser pour de bon la lépre d’Abacarus, Pour conquérir en même temps sa fille et sa couronne ! > ; Et alors je vois une femme habillée de blanc, Semblable à Trépliine, et avec elle, un enfant, Image d’Arthur le Grand, et beau comme un ange, Et la pauvre femme pleure, et leve ses yeux Aussi bleus que la mer, vers le ciel, , Et le petit enfant sur son cœur serré Sourit si doucement à sa mère attristée l... Et voici la-bas a l’l1orison les Juges, Arthur et le bourreau, gentilshommes, paysans, . ’ Que veulent-ils ? Un homme cruel et féroce Montre au Roi, écrasé par la douleur, # Unefemme de blanc habillée". Arthur baisse la tête. Et le bourreau frappe, . Voila sur la verdure, Tombée la tête de la pauvre femme l O meurtre cruel La tête de la morte se leve, et ses yeux bleus A Regardent le bourreau. regardent le roi, , Et en son regard tous lisent 1’am©ur, ·