Page:Gwennou - Santez Trifina.djvu/198

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Pour entendre le procès de mon épouse et de Kervoura.
Dieu, veuillez venir les eclairer !

(Il sort par un côté et Tréphine entre par
un autre côte.)


ONZIÈME SCÈNE


Tréphine, seule assise sur un fauteuil


Quelque chose d’étrange se passe ici
J’ai beau faire, nuit et jour je tremble…
Je suis accablée d’une peine que je ne puis trouver,
Et malgré mes recherches, hélas, aucun remède
Je ne trouve pour guérir les angoisses de mon coeur.
Oh l ne me délaissez pas, Dieu mon vrai Maître !
Qu’y a-t-il ? Je reste seule-Nuit
et jour pleurant, tourmentée par la douleur…
On dirait que j’ai commis un crime
Qu’il n’y a pour lui aucune réparation
Aucun pardon a attendre à Mon Maître et mon Roi
Autrefois avec plaisir restait a mes côtes...
Depuis qu’il est de retour, une seule fois
ll m’a parlé, et pendant si peu de temps
Mon frère, autrefois aussi, envers moi convenable
Demeure loin de moi ! Que pénible est mon état !
Personne pour m’aider ! Sans époux, sans enfant,
Sans frère, sans un ami, et jusque sans suivante !..
Ah ! Tréphine, épouse d’un roi puissant
Domestique chez ton père, que tu serais heureuse !

(Tandis que Trephine dit ces paroles, Gar-Orjal, masque arrive doucement et dit :)


DOUZIÈME SCÈNE


Trephine, Gar-Orjal

Gar-Orjal


J’ai entendu votre plainte, Reine de Bretagne
Et quand tous voudraient vous abandonner, Madame,
Moi je ne le ferai pas ! Ayez force et courage
En toute occasion difficile vous aurez un ami
Pret à donner pour vous s’il le faut sa vie
Et a vous reconquérir l’amour du roi.
Confiance en moi donc ! courage Reine
Sans retard, je le jure, cessera votre douleur.

(Il part.)