Page:Hébert, Jacques-René - Le Père Duchesne (n°24).pdf/4

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

n’y prenons garde, il nous égorgera ſans pitié. O monſtres, ſortis de l’enfer, puiſſiez-vous retourner ſervir votre maître, & eprouver des ſupplices qui ne ſeront jamais aſſez cruels pour punir les crimes que vous avez imaginé dans votre vengeance diabolique ! comment, foutre, dans un ſiecle de phyloſophie, il ſe trouvera encore des hommes aſſez barbares pour égorger leurs ſemblables au nom de la Religion. Non, je ſuis d’une colere a tout briſer. Qui pourroit jamais imaginer de pareils ruſes ? faire conſtruire des Cruſifix, y inſérer des poignards pour s’en ſervir, au premier ſignal, contre un peuple qui cherche tous les moyens d’épurer la religion, les ſcelérats !… Qui pourroit jamais les épargner s’ils étoient bien convaincus d’un crime auſſi abominable ? Voici le fait tel qu’il m’a été rapporté & qui prouve, s’il eſt vrai, que nous ne ſaurions trop nous tenir ſur nos gardes.

Un particulier ſe trouvant dans une extrême miſere, s’adreſſoit à tous ceux qu’il pouvoit