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L’auteur de MARIA CHAPDELAINE


Louis Hémon est né à Brest (France) le 12 octobre 1880. Il est mort à Chapleau (province d’Ontario, Canada) le 8 juillet 1913, victime d’un accident de chemin de fer.

Il a fait ses études à Paris, passé sa licence en droit et obtenu le diplôme des langues orientales vivantes.

Le trait dominant de son caractère a toujours été l’amour de l’indépendance, des voyages, de la vie en plein air, et le désir d’étudier sur place des mœurs et des habitudes différentes de celles qu’il avait vues.

Ses débuts littéraires remontent à 1904. Un journal de sports, le Vélo, avait ouvert un concours. Louis Hémon envoya La Rivière. Un membre du jury, avocat à la Cour d’appel de Paris, chargé d’un premier travail d’élimination, remarqua, parmi les envois, cette nouvelle qu’il signala au jury comme « remarquable par la tonalité du style, la robuste cadence des idées faisant prévoir que l’auteur deviendrait un jour un des plus purs écrivains français ». Louis Hémon obtint à l’unanimité le prix d’honneur.

Il devint collaborateur du Vélo. Ce journal fit place à l’Auto qui débuta en organisant un concours littéraire (février 1906). Louis Hémon y obtint aussi le premier prix. Il resta jusqu’à sa mort collaborateur de ce journal, y écrivant des articles d’en-tête, mi-sportifs, mi-littéraires.

Il fit un long séjour en Angleterre pour y apprendre à fond l’anglais qu’il parlait comme le français. Il publia alors une nouvelle, Lizzie Blakeston (Le Temps, Paris, mars 1908), qui fut remarquée dans le public parisien par l’instinct du style et la vérité du sentiment.

Divers journaux de France publièrent des contes et nouvelles de lui. Le 12 janvier 1912, la Patrie de Montréal publiait aussi de lui un article, Québec, ville française.

Louis Hémon a vécu au Canada dix-huit mois, en 1912 et 1913, passant des mois entiers dans les fermes, faisant les travaux des champs avec les paysans pour les étudier de près. Il séjourna dans la région du lac Saint-Jean, à Roberval, à Saint-Gédéon et particulièrement à Péribonka. C’est dans ces longs séjours qu’il composa Maria Chapdelaine.