Aller au contenu

Page:HM BrackenridgeHist. guerre USA angleterre V1,1820.djvu/19

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

leurs repayé avec usure à l’Europe tout ce qu’il en a reçu, en prodiguant, pendant de si longues années, tous ses trésors pour fournir aux frais de guerres lointaines, aux extravagantes profusions des gouvernements, et enfin pour contribuer au. bonheur et aux jouissances de tant de milliers d’Européens  ? Non, jamais l’Europe ne vint par affection au secours des colonies  ; l’intérêt le plus sordide présida seul à tout ce qu’on a pu faire pour elles  ; et loin que la Mère-Patrie, ainsi qu’elle se plaisait à le proclamer, se soit conduite comme une mère envers ses prétendus enfants, on peut dire que, semblable au tuteur infidèle et prévaricateur, elle s’est continuellement efforcée de perpétuer la minorité de ses pupilles, afin de pouvoir jouir et abuser de leurs biens, sans jamais rendre compte de sa gestion. Qu’on ne nous parle donc plus d’obéissance filiale, de conduite dénaturée, de prérogatives maternelles conséquences absurdes d’un, principe plus absurde encore. Désormais l’Amérique sait à quoi s’en tenir sur toutes ces vaines déclamations.

L’opiniâtreté que la Grande-Bretagne mit à