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Page:HM BrackenridgeHist. guerre USA angleterre V1,1820.djvu/203

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tre le fort lança une multitude de bombes ; mais les Américains, par un feu bien dirigé, parvinrent plusieurs fois à faire cesser celui des Anglais.

Vers cette époque du siège, le major Chambers fut envoyé en parlementaire, et somma pour la première fois la place de se rendre. Cet officier dit que son général voulait épargner l’effusion du sang ; qu’il avait des forces auxquelles il était impossible de résister ; et qu’enfin, à moins que les Américains ne voulussent encore une fois se fier à la générosité de Proctor, ils pouvaient s’attendre à être tous passés au fil de l’épée. Cette sommation fut reçue avec l’indignation et le mépris qu’elle méritait. Se fier aux promesses de Proctor, dont les mains étaient encore teintes du sang versé sur la rivière Raisin, eût été le comble de la folie ; car s’il n’avait pu alors, ainsi qu’il le prétendait, arrêter la fureur des Indiens, comment le pourrait-il maintenant que, suivant ses aveux, ils étaient plus nombreux que jamais ?

Aussi Harrison se borna-t-il à répondre que sans doute le général anglais avait pensé qu’il était disposé à remplir son devoir, puisqu’il le sommait seulement alors de se rendre ; que les