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Page:HM BrackenridgeHist. guerre USA angleterre V1,1820.djvu/260

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l’état de Vermont. De tels actes, qui ne servaient en rien au succès de la guerre, avaient pour résultat d’exaspérer les citoyens qu’on traitait avec tant d’indignité, et de les disposer à quelque future période à prendre une vengeance éclatante d’un ennemi pour qui rien n’était sacré.

Dans le même temps, les forces navales sur lac Ontario avaient pris de part et d’autre une apparence formidable, et cette petite mer allait devenir le théâtre des plus habiles manœuvres. Le navire le Général Pike, de vingt-deux canons, lancé récemment avait rendu la flotte du commodore Chauncey à peu près égale à celle du commodore sir James Yeo. Celui-ci un peu moins fort que son adversaire, avait un grand avantage sur lui, en ce que ses navires étaient plus fins voiliers, et que ses capitaines, plus au fait de la tactique navale, évoluaient en escadre avec plus de précision. Cependant cet officier, sachant combien il importait à l’Angleterre de ne pas risquer dans un combat la souveraineté du lac, déployait dans toutes les occasions ce que l’art offrait de ressources pour éviter un engagement général ; tandis qu’au contraire, amener les deux flottes à une action prompte et