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Page:HM BrackenridgeHist. guerre USA angleterre V1,1820.djvu/46

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pussent se dissiper sans produire les effets terribles dont ils nous menaçaient.

Dans ces graves conjonctures, la session du congrès s’était prolongée bien au de-là de son terme ordinaire ; et l’Amérique, dans une attente, pleine d’anxiété, tournait tous ses regards vers ses représentants.

Le 5 juin 1812, le président avait déposé devant le congrès la correspondance qui avait eu lieu entre notre secrétaire d’État et le ministre anglais près notre gouvernement : cette correspondance semblait enlever toute idée d’en venir à un accommodement relativement aux deux points principaux de la dispute, c’est-à-dire les ordres du conseil, et la presse des matelots. Néanmoins nous avions été si souvent sur le point d’une rupture avec la Grande-Bretagne, que, même dans la circonstance présente, les personnes les mieux instruites ne pouvaient faire aucune conjecture certaine sur la résolution qui serait adoptée. Mais, il faut le dire, la grande majorité de la nation était pour la guerre, et la voix publique se faisait entendre hautement à ce sujet.

Enfin le 18 juin, dans une séance à huis-clos,