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Page:HM BrackenridgeHist. guerre USA angleterre V1,1820.djvu/52

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des côtes et des frontières ; cependant une difficulté plus grave existait encore : les meilleures troupes ne sont rien si elles n’ont à leur tête des officiers instruits et expérimentés, et nous en manquions absolument ; car, parmi les officiers qui avaient fait la guerre de la révolution, tous ceux qui s’étaient distingués dans les grades supérieurs, étaient ou morts ou très-âgés, et ceux qui, ayant pris part a celle même guerre, étaient encore en état de servir, n’avaient exercé que des emplois subalternes, et avaient d’ailleurs, dans un long repos, perdu toutes leurs habitudes militaires. Toutefois ces derniers, par cela seul qu’ils avaient déjà fait la guerre, n’importe en quelle qualité, inspiraient la plus vive confiance ; et cette disposition à leur égard ne changea que quand expérience nous eut cruellement appris que pour être capable de commander une armée, il ne suffisait pas d’avoir bravement payé de sa personne dans les combats dont notre indépendance fut le résultat. Telle était notre situation au commencement des hostilités, et tout portait à croire que les premiers coups seraient frappés du côté du Canada ; car on savait que les préparatifs militaires n’y étaient pas plus avancés que dans les États-Unis, et nous