Page:Haag - Le Livre d’un inconnu, 1879.djvu/28

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X


Sais-tu combien il est parfois mélancolique
Ce chemin que je fais le soir en te quittant,
Ce long chemin à travers ce quartier tragique,
Ce boulevard désert plein de soleil couchant ?
Ah ! dis-moi, le sais-tu, toi mon âme, mon rêve,
Dont le nom adoré sur mes lèvres s’achève
Par un baiser, dis-moi si quelquefois tu sens
Cette tristesse étrange et vague dont mes sens