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XXI


La nuit tombait, et dans le jardin solitaire
La pluie humide et froide avait trempé la terre ;
Les parterres étaient lamentables à voir ;
Les arbres, spectres nus, dans la brume du soir,
Dressaient lugubrement leurs branches désolées,
Et leurs feuilles jonchaient le sable des allées.
Une ombre vint à moi, comme hésitant, — c’était
Un homme pauvrement vêtu qui marmottait
En s’approchant une humble et pressante requête,
La plainte, hélas ! toujours la même que répète