Page:Haase - Syntaxe française du XVIIe siècle.djvu/30

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Rem., I, 172.) — Et quels avantages, Madame, puisque Madame y a ? (Mol., G. D., I, 4.) — O vent donc, puisque vent y a ? (La Font., Fabl., IX, 7, 36.) — N’y a pas longtemps de Rome revenoit Certain cadet. (Id., Contes, I, 3, 1.) — N’y a point de doute que les blés vaudront de l’argent cette année. (La Rochef., Lettr., III, p. 285.) — Ils reçoivent des coups s’ils refusent d’aller aux plaies, et faut que tous nus ils cherchent l’épée l’un de l’autre. (Malh., II, 282.) — On dit aussi pour les femmes « Sisygambis »,... et se faut bien garder de dire « Sisygambe ». (Vaugel., Rem., I, 149.) — Point de raisons : fallut deviner et prédire. (La Font., Fabl., VII, 15, 35.) — Faut que j’y monte. (Id., Contes, II, 7, 172.) — Pour ne plus en douter suffit que je te nomme. (Corn., Othon, III, 3, 974.) — Suffit qu’entre mes mains vos affaires soient mises. (Mol., Éc. d. f., IV, 2, 1045.) — Suffit qu’ils soient reçus. (Rac., Plaid., II, 4, 441.) — Cela aurait encore lieu, et ne seroit pas besoin de répéter le pronom. (Vaugel., Rem., II, 383.) — Tout du long des prés coule un ruisseau..., et semble que ce soit un canal fait à la main. (Malh., II, 463.) — Et semble qu’il n’ait eu plus d’honneur de son côté. (Balz., Diss. pol., VII.) — De cette confusion arrive que l’un dit que l’essence de la justice est l’autorité du législateur. (Pasc., Pens., I, 93.) — Sans doute quelque vertu divine y est descendue, et n’est pas croyable qu’une âme, etc. (Malh., II, 412.) — Chez La Fontaine : Étant donc la donzelle Prête à bien faire, avint que le marquis Ne put venir. (Contes, II, 5, 175.) — De l’éprouver un jour me prit envie. (Ballades, XII, 11.) — Bon fait de loin regarder tels acteurs. (Épîtres, XII, 33.) — Ainsi fut dit, ainsi fut fait. (Les Rieurs du Beau Richard, Prol., 37.) — Plus n’en fut fait mention. (Contes, II, .8, 136.) — fut par lui procédé de nouveau. (Contes, II, 6, 55.)

E. le pronom sujet dans des propositions interrogatives (chez Rotrou et chez La Fontaine).

Ex. : Que dirai plus ? (La Font., Contes, IV, 2, 130.) — « Jamais de moi saint-père ne naîtra. » La veuve dit, toute déconfortée : « Jamais de vous ! Et pourquoi ne fera ? » (Id., Contes, II, 15, 145.) — Voudriez m’obliger d’aimer mon adversaire ? Souffrirois-je en mon lit l’assassin de ma mère ? (Rotrou, Cosroès, III, 4.)

Parmi les grammairiens du xvie siècle, Palsgrave (p. 332) mentionne, sans la condamner, l’omission du pronom sujet comme un usage fréquent. (Si parlerai premier ; or conterons le demeurant.) Ramus, au