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flancs, etc. Il y a un léger écoulement séreux par le canal de l’urèthre. Le désir de l’accouplement est ardent, et le champignon est considérable sans même avoir accompli l’acte ; campements fréquents et l’urine est rejetée en petite quantité. Sur la verge on voit de petites saillies semblables à celles de la muqueuse vaginale, elles s’ulcèrent et disparaissent vite, en laissant pour cicatrice une petite tâche blanche. Arrivée à ce point, la maladie rétrograde, les œdèmes diminuent, l’action de se camper est moins fréquente, et quinze jours, trois semaines, un mois après, la maladie a tout-à-fait disparu.


Forme maligne. Femelles. Dans cette variété tous les symptômes indiqués précédemment augmentent d’intensité. Les œdèmes font des progrès considérables. Ils s’étendent au périnée, au ventre, aux flancs. L’écoulement vulvo-vaginal devient plus abondant, plus corrosif, et la corrosion s’étend quelquefois à tout le périnée, aux cuisses.

La muqueuse vaginale a un aspect marbré et présente des plaques d’un rouge assez foncé ou d’un rouge bleuâtre. J’ai même vu sur trois juments des ulcères superficiels bleuâtres entourés d’une auréole rougeâtre. Sur les lèvres de la vulve existaient aussi de petites ampoules en même temps que des ulcères recouverts d’une croûte jaune sale. À cette période, les animaux sont tristes, ont des tremblements, se campent fréquemment et rejettent de petites quantités d’urine trouble, blanchâtre. La marche est hésitée, chancelante, et les sujets semblent avoir un tour de reins. Arrivée à cette période, la maladie peut rétrograder, pour devenir ensuite plus intense ; ou bien elle continue sa marche progressive. Dans ce dernier cas, l’animal chancelant ne tarde pas à tomber et fait alors de vains efforts pour se relever. La paralysie envahit le train postérieur, et les ani-