Page:Hans Staden - Des hommes sauvages nus feroces et anthropophages, trad Ternaux, Arthus Bertrand 1837.djvu/173

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de celui qui était venu précédemment ; et j’en prévins les sauvages, en leur disant que c’était mon frère.

En effet, quand ils revinrent à terre, ils m’annoncèrent que mon frère était encore venu pour me chercher, qu’il m’apportait une caisse de marchandises, et désirait me voir. Je leur dis alors : « Conduisez-moi au vaisseau, afin que je parle à mon frère, les Portugais ne nous comprendront pas : je le prierai de dire à mon père de venir me chercher, et de vous apporter un vaisseau plein de marchandises. » Ils y consentirent, mais ils craignirent que les Portugais ne nous comprissent, car ils se préparaient à une grande expédition qu’ils voulaient commencer au mois d’août, en attaquant le fort de Brikioka, où j’avais été fait prisonnier. Ils savaient que je connaissais tous leurs plans, et ils avaient peur que je n’en parlasse. Je leur assurai que les Portugais ne comprendraient pas la langue dans laquelle je parlerais avec