Page:Hans Staden - Des hommes sauvages nus feroces et anthropophages, trad Ternaux, Arthus Bertrand 1837.djvu/258

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a ordinairement une brasse de haut. Quand on veut s’en servir, on la coupe et on en arrache les racines : il suffit d’enfoncer une seule branche dans la terre pour qu’elle reprenne, et au bout de six mois on peut récolter de nouveau.

On emploie cette racine de trois manières différentes. Quelquefois on la coupe en petits morceaux, que l’on écrase sur une pierre. On presse ensuite cette pâte dans une espèce de sac fait d’écorce de palmier, nommé tippiti ; quand elle est sèche on passe la farine au tamis, et on en fait une espèce de gâteau très-mince.

Ils font sécher leur farine et la préparent dans de grands plats de terre. Quelquefois ils placent ces racines dans l’eau, les y laissent jusqu’à ce qu’elles soient macérées, et les font ensuite sécher à la fumée : de cette manière elles se conservent fort longtemps.Quand ils veulent s’en servir, ils les pulvérisent dans une espèce de mortier. La farine que l’on obtient par