Page:Hans Staden - Des hommes sauvages nus feroces et anthropophages, trad Ternaux, Arthus Bertrand 1837.djvu/306

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qui vit avec eux. Si cette femme devient grosse, ils élèvent l’enfant ; et quand l’envie leur en prend, ils le tuent et le mangent. Ils nourrissent bien leurs prisonniers. Au bout d’un certain temps, ils font leurs préparatifs, fabriquent de la boisson et une espèce de vase destiné spécialement à mettre la couleur avec laquelle ils les peignent. Ils font des touffes de plumes qu’ils fixent au manche de la massue qui sert à tuer les captifs, et une longue corde, nommée massarana, avec laquelle ils les attachent quand ils doivent être assommés. Lorsque tout est préparé, ils arrêtent le jour du massacre, ils invitent les habitants des autres villages à assister à la fête, et remplissent tous les vases destinés à contenir la boisson. Un ou deux jours avant, ils conduisent les prisonniers sur la place du village, et dansent autour d’eux.

Quand les hôtes qu’ils ont invités sont arrivés des autres villages, le chef les salue, en leur disant : « Venez nous aider à dévorer notre