Page:Haraucourt - La Légende des sexes, poëmes hystériques, 1882.djvu/21

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 13 —

J’insiste, et je cherche les causes.

Pourquoi le poète, faisant une œuvre grande, fit-il une œuvre incomplète ? Pourquoi ce romantique oublia-t-il la parole de Gœthe : « N’écris rien sans y mettre un grain de folie » ? Pourquoi négligea-t-il le point le plus puissamment humain de l’histoire humaine ?

Il a dit l’Homme ; il a dit la Femme. Pourquoi n’a-t-il pas dit l’Homme sur la Femme ?

L’oublia-t-il ? — Non : on n’oublie pas la Volupté : demandez aux saints. Hugo la connut.

Il eut deux raisons pour la négliger.

Il soutenait une thèse, il voulait un principe : l’Homme progressible et progressant. La volupté, une et constante, le gênait : il supprima la Volupté.

L’autre raison, nous la trouvons dans la vie