Page:Haraucourt - La Légende des sexes, poëmes hystériques, 1882.djvu/75

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OUVRE



O uvre les yeux ? réveille-toi ;
Ouvre l’oreille ; ouvre ta porte :
C’est l’Amour qui sonne, et c’est moi
Qui te l’apporte.

Ouvre la fenêtre à tes seins ;
Ouvre ton corsage de soie ;
Ouvre ta robe sur tes reins :
Ouvre qu’on voie !

Ouvre à mon cœur ton cœur trop plein :
J’irai le boire sur ta bouche.
Ouvre ta chemise de lin :
Ouvre qu’on touche !