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croit faire plaisir aux amateurs des arts de donner une idée de leur fabrique ; » à l’occasion d’un incendie, « on remarquera qu’étant d’une sage police de tenir des secours tout prêts pour les divers accidents, la ville a, pour les incendies, un grand nombre de seaux d’osier doublés de cuir (ils sont faits de cette sorte afin d’être jetés de haut sans s’endommager, comme il arrivait aux seaux anciens, qui étaient de bois cerclé de fer). Ces seaux sont gardés chez les échevins et chez les bourgeois qui l’ont été, et ne servent que dans les embrasements. Depuis 1705, il y a aussi des pompes semblables à celles de Hollande, composées de plusieurs tuyaux de cuir qui entrent l’un dans l’autre, pour empêcher le progrès du feu en élevant l’eau et en la jetant à la hauteur que l’on veut et où l’on veut. Elles sont entretenues aux dépens du roi. »

On ne peut nier que cette méthode, dont on a depuis quelque peu abusé, n’eût du bon à l’époque où écrivait Saint-Gelais ; aujourd’hui même que nous avons tant de champs où l’on peut moissonner à pleines mains, on trouverait encore à glaner dans son journal, qui n’avait pas d’autre prétention, plus d’une particularité intéressante. Citons-en quelques-unes.

Les bals publics étaient alors « un spectacle nouveau, qui commença pour la première fois le jeudi 2 janvier 1716 sur le théâtre de l’Opéra. On jouit