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travaux des Académies ou des Sociétés savantes de la France et de l’étranger y sont suivis avec une sollicitude toute particulière ; les observations météorologiques y sont recueillies avec soin ; une vaste correspondance met toute l’Europe savante en communication avec le savant recueil.

Les principaux rédacteurs depuis 1816 furent MM. Daunou, Raynouard, E. Burnouf, Abel Rémusat, Julien, Letronne, Raoul Rochette, Cousin, Sylvestre de Sacy, Quatremère.

Pendant plus de vingt ans, de 1816 à 1839, la direction du journal appartint à M. Daunou, et elle ne pouvait être en des mains plus habiles et plus dévouées.

« Sa manière d’y juger les ouvrages, dit un éminent critique, se rapportait en toute convenance à celle que ce journal a conservée, et que M. Daunou aurait seul retenue, quand tout le monde de nos jours l’eût abandonnée : elle consiste à se borner et presque à s’asservir à l’ouvrage qu’on examine, à l’extraire, à le suivre pas à pas, en y relevant incidemment les fautes ou les beautés, sans se permettre les excursions ou les coups d’œil plus ou moins étrangers. La critique moderne, même la meilleure (témoin la Revue d’Édimbourg), a bien dévié de cette voie prudente et de ce rôle où le juge se considère avant tout comme rapporteur. Le livre qu’on examine, et dont le titre figure en tête de l’ar-