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de salaire à prendre sur chaque souscription, un auteur ne trouve pas de l’eau à boire ; on supprimera le Journal des Théâtres, parce que les comédiens ne se soucient pas qu’on les juge ; on supprimera le Journal des Dames, parce qu’il renferme une quantité de jolies choses, et que les autres ouvrages périodiques, qui sont fortement protégés, ne savent où trouver un couplet passable. »


Les efforts de Paulet ne furent pas heureux, paraît-il, puisqu’en 1779 il dut se résoudre à changer le titre de son journal et à lui donner un autre rédacteur en chef. C’est encore, en effet, ce même chevalier qui était propriétaire du Journal de Littérature, des Sciences et des Arts, si l’on en croit ce passage des Mémoires secrets :

« On sait que le Journal de Trévoux, depuis la destruction des jésuites, a passé dans différentes mains et n’a fait que se détériorer. Il semble qu’il était réservé à un ex-jésuite de le réparer et de lui rendre son lustre : ce que vient de faire M. l’abbé Grosier, qui, brouillé avec Fréron, a pris la direction de ce journal, sous le titre de Journal de Littérature, des Sciences et des Arts. Pour lui donner plus de véhicule par plus de fraîcheur, il a imaginé de le distribuer par cahiers, comme le Mercure, de dix jours en dix jours. Il a aussi tenté d’y insérer des nouvelles politiques, en s’écrivant ou se faisant écrire