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société qui prit le nom de Société anonyme, et dont les assemblées se tenaient chez lui. Les principaux membres étaient Beausobre et Mauclerc, qui après la mort de Lenfant, arrivée en 1728, s’associèrent Formey.

La Bibliothèque germanique, ou Histoire littéraire de l’Allemagne, de la Suisse et des pays du Nord, qui ne devait accueillir ni les satires, ni les invectives, ni les écrits aigres et propres à mettre la désunion dans la république des lettres, et ne donner qu’une très-petite place aux controverses de religion, commença en juillet 1720, et se continua jusqu’en 1741, au 50e volume. Formey, resté alors seul maître du journal, en changea le titre pour celui de Journal littéraire d’Allemagne, de Suisse et du Nord[1]. Il travailla seul à ce nouveau recueil jusqu’en 1746, époque à laquelle s’étant associé avec Pérard, pasteur français à Stettin, il recommença une Nouvelle Bibliothèque germanique, qui eut 26 volumes (1746-59). Il avait déjà, dès le temps de son association avec Beausobre et Mauclerc, publié séparément une feuille périodique intitulée Mercure et Minerve, sur laquelle nous manquons de renseignements. Le grand Frédéric, à peine monté sur le trône, fit engager Formey à publier un journal dont il lui fournirait les maté-

  1. C’est à tort que les auteurs de la Biographie universelle attribuent cette suite à Lenfant.