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Le Glaneur historique, moral, littéraire, galant et calotin. Amsterdam, 1728, in-8o. — « Ouvrage bien écrit, dit le Nouvelliste du Parnasse, et d’ordinaire rempli de traits ingénieux et satiriques. Il y a dans le style un air cavalier qui divertit, et certaines nouvelles y sont tournées assez agréablement. L’auteur avait pris le ton ironique, parce qu’il est quelquefois dangereux de dire cruement les vérités désagréables, qui ne perdent rien de leur mérite lorsqu’elles sont cachées sous une enveloppe ingénieuse. » On attribua cette espèce de gazette à l’abbé de Varennes ; elle paraissait chaque semaine, par livraisons de 4 pages, et se compose d’une centaine de livraisons…

Outre ce Glaneur d’Amsterdam, il paraît qu’il s’en publia un autre, vers la même époque, à La Haye, qui n’avait ni la même modération, ni la même habileté. C’est du moins ce que nous apprend l’Observateur sur les Écrits modernes (iii, 47) en parlant d’un Glaneur français qui parut à Paris de 1734 à 1737, avec cette épigraphe : Diversité est ma devise (3 vol. in-12). « Ce Glaneur français, dit l’abbé Desfontaines, n’est point un glaneur de plates médisances, d’horribles calomnies et de mensonges impudents, tel que le libelle diffamatoire qui s’imprimait à Paris sous le même titre, ouvrage audacieux, digne du dernier mépris et de la punition la plus exemplaire. Les magistrats de