nant les titres de quelques ouvrages jugés dignes par les auteurs de passer à la postérité ; ce sont : l’Esprit des Lois, Alzire, Vert-Vert, la Métromanie, l’Histoire naturelle. De sa bouche inférieure part une autre trompette, avec des légendes vouant aux plus vils ministères : Pièce dérobée[1], l’Année littéraire, les Jérémiades, l’Épître à Minette et Caliste. Au tome second, les légendes ont subi des modifications dont les motifs se comprennent facilement. Aux ouvrages proclamés par la trompette honnête on a ajouté Atrée ; de ceux que la trompette inférieure précipitait dans les abîmes l’Année littéraire et Caliste sont seuls restés, et l’on y a adjoint : Polyxène, Mes dix-neuf Ans, le Roi des Pradons, le Journal des Dames, les Odes de Sabatier.
La Renommée littéraire n’était pas signée ; mais on fut unanime à l’attribuer aux frères Le Brun, « dont l’un était déjà connu par ses démêlés avec Fréron » ; c’était la continuation, sous une forme nouvelle et plus large, de la Wasprie et de l’Âne littéraire. « Ces deux aristarques, disent les Mémoires secrets, voulaient prendre le sceptre de la littérature ; ils l’exerçaient durement sur les auteurs qui n’étaient pas de leurs amis, mais tout particulièrement sur Fréron et Colardeau. Ces messieurs
- ↑ Je ne sais ce que les auteurs avaient entendu par là. Le Brun lui-même, dans une lettre dont nous parlerons tout à l’heure, avoue que cette dénomination était bien vague, ou plutôt qu’elle ne disait rien et n’était comprise de personne.