Page:Hatzfeld - Dictionnaire, 1890, T1, A-B.djvu/24

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ACC -î Accoucherez-vous (de ce que vous avez à dire) ? Le roi insistant, il fallut bien —, et Chamillart lui dit..., ST-siM. m, 252. I Loc. prov. C’est la montagne qui accouche d’une souris (en parlant d’une chose qui ne donne qu’un résultai mesquin). Il 2" P. ext. V tr. En parlant de l’accoucheur. Il a accouché cette femme. | P. anal. Cette femme s’est accouchée elle-même. | Fi(j. — un esprit, l’amener à découvrir la vérité qui est en lui à l’état latent. ACCOUCHEUR, EUSE [à-kou-cheur, -cheiiz’] 5. m.eif. [ÉTYM. Dérivé de accoucher, § 112. || 1680. ricuel.] Il Celui, celle qui pratique des accouchements. Socrate... eut pour mère Phanarète, qui était —, fén. Ane. Philos. Socrate. On la fait chercher (la nourrice) par 1’—, J. - J . ROUSS. Ém. 1.

  • ACCOUDEMENT [à-koud’-man ; en re ?-s,- kou-de-. ..]

s. m. [ÉTYM. Dérivé de accouder, § 145. || 1611. cotgr.] Il l» Le fait d’être accoudé. Il 2° Specialt. (Art milit.) État des soldats d’infanterie alignés de façon à se toucher les coudes. ACCOUDER [à-kou-dé] v . tr. [ÉTYM. Composé de à et coude, §§ 194 et 196. L’anc. franc, disait aussi conte et accouter, qui ont disparu. || xiie s. Acoder, Parise la Duch. 2104.] Il Appuyer à l’aide du coude. S’ — au balcon. Tristement accoudé contre une cheminée, st-amant, Sonnets, 1. ACCOUDOIR [à-kou-dwàr] s. m. [ÉTYM. Dérivé de accouder, § 113. || xiv^ s . Acouldouer, dans GODEF. Suppl.] Il Appui sur lequel on peut s’accouder.

  • ACCOUER [à-kwé] v. tr.

[ÉTYM. Composé de à et l’anc. verbe couer (F. coué), §§ 192 et 196. Il XIV s. Acouer, gast. phébus, dans la g.] Il l» Mettre à la queue. — des chevaux, lier à la queue de celui qui précède le licou du suivant. Il 2" (Chasse.) Joindre par derrière. — le cerf, le joindre par derrière, quand il est sur ses fins, pour lui couper le jarret.

  • ACCOUPLAGE [à-kou-plàj’] s. m.

[ÉTYM. Dérivé de accoupler, § 78. || xvi^^ s. F. à l’article.] Il Action d’accoupler [vieilli). Bœufs conjoincts sous un même—, montlyard, Apulée, 307, V. || (xvi«-xviie s.) Action de s’accoupler, union sexuelle. Cet — de masle et de femelle, charron, Sagesse, i, 22. ACCOUPLE [à-koupl’] s. f. [ÉTYM. Subst. verbal de accoupler, § 52. || xv^ s. Les accouples de ses nerfs. Perce forest, v, 95.] Il Proprt. Attache. || Specialt. (Vénerie.) Lien avec lequel on attache ensemble les chiens. ACCOUPLEMENT [à-kou-ple-man] s . m. [ÉTYM. Dérivé de accoupler, § 145. || xm" s. Texte dans GODEF. Suppl.] Il 1" Action de réunir par couple. — de bœufs pour la charrue. — de colonnes. | P. ext. Vieilli. Assemblage. Les accouplemens et emboistures du corps, la boderie, Ilarm. du monde, 594, édit. 1578. Fiçj. Voilà un étrange — de mots. Il 2" Union sexuelle. || Le mulet vient de 1’ — de l’âne et de la jument. (Les animaux) ne sont jamais produits que par 1’ — de leurs semblables, fén. Exist. de Dieu, i, 2 . || (En parlant de l’homme [vieilli].) Union du mariage. De ce fatal — Célébrer l’heureuse journée, malil Ode à M. le grand écuyer. ACCOUPLER [<à-kou-plé] V. tr. [ÉTYM. Composé de à et couple, .§§ 194 et 196. || xii" s. Si’s acoplons deus et deus as chevax, Roncev. tir. 329.] Il 1" Réunir par couple. (Se dit surtout des animaux <^t des choses.) — des bœufs à la charrue, et, p. ext. vieilli, Néron accoupla son coche de juments qui estoient hermaphrodites, BoucuET, Serées, m, 261. — les dames (au trictrac), en mettre deux sur la même ilèche. | Il n’est point de partis au monde que je ne trouve en peu de temps le moyen d’— , MOL. Av. II, 5. (Mots qui) hurlent d’effroi de se voir accouplés, j.- B . ROUSS. Êjnt. ii, 2. | Specialt. Colonnes accouplées, disposées par deux. | Roues accouplées, reliées d’un même côté d’une locomotive, de telle façon qu’elles doivent se mouvoir ensemble. Il 2o Unir charnellement. |] — le mâle à la femeUe. Le cheval hongre n’a plus la puissance d’engendrer, mais il peut encore s’—, buff. Cheval. || En pailant de l’homme {vieilli). C’est crime capital et irrémissible de s’ — à personne d’autre condition que la leur, Montaigne, m, 5. ACC ACCOURCIR [à-kour-sîr] v. t r . [ÉTYM. Composé de à et court, avec le suffixe -cir, §§ 164, 194 et 196. || xiii" s. Diex a pooir d’alongier nos vies et d’acourcir, joinv. 461.] Il Rendre plus court. Ses griffes vainement par Pussort accourcies, boil. Lutr. 5. | Specialt. — la bride, le trait, pour tenir le cheval, le limier plus court. | — un livre, une scène. Il y en a ( des contes) ^ue j’ai accourcis, la f. Contes, préf. (1665). I — le chemin. Le chemin étant long, et partant ennuyeux. Pour 1’ — ils disputèrent, la f. Fab. ix, 14. j Mon voyage accourci, CORN. Suite du Ment, i, 1. Nous accourclmes notre repas, la f. Lett. à M. Simon, 1685. Les jours commencent à s’—. || Tend à être remplacé par raccourcir. ACCOURCISSEMENT [à-kour-sïs’-man ; en vers, - si se-. ..] s. m. [ÉTYM. Dérivé de accourcir, § 145. || xvi" s. L’accourcissement de la jambe, paré, xvii, 13.] Il Le fait de s’accourcir. L’— de la queue du chien, buff. Dégënér. des anim. V — des jours. ACCOURIR [à-kou-rïr] v. intr. [ÉTYM. Dulat. accurrëre, vi. s. Ane. franc, acourre. [V, courir.)] Il Venir en courant. — au secours. Tout le peuple de Samos accourut au rivage de la mer, la f. Ésope. Je suis vite accouru, ID. Falj. viii, 11. ns ont accouru l’annoncer. | Fig. (L’Église) leur ouvrait son sein ; ils y accouraient en foule, BOSS. llist. univ. Il, 26. ’ACCOURRES [à-kour] s. f. pi. [ÉTYM. Subst. verbal de l’anc. franc, accourre, pour accourir, § 52. Il xvii« s. Acourres, salnove, dans la g.] Il (Chasse.) Plaine où la meute attend la bête au débucher. ’ACCOURSE [à-kours’] s . f. [ÉTYM. Subst. particip. de accourir, § 45. || (Au sens 1».) 1751. ENCYCL.] Il 1» (Marine.) Dans une galère, passage de la proue à la poupe, entre les bancs des rameurs. Il 2" (Architect.) Galerie extérieure par laquelle on communique dans les appartements.

  • ACCOURSIE [à-kour-si] s . f.

[ÉTYM. Paraît venu par erreur de la coursie, §213. (F. sie.) Il xvi« s. Planté sur l’accoursie, R. belleau, ii, 262. Il Comme accourse au sens 1». ACCOUTREMENT [à-kou-tre-man] s. m . [ÉTYM. Dérivé de accoutrer, § 145. || xv^ s. Tant de sa personne que de son accoustrement, comm. V, 3.] Il L’ensemble des vêtements {vieilli). De riches accoutrements, SOREl, Francion, 232. Les accoutrements de veuve, ST-SLM. viii, 24. Il Manière étrange d’être vêtu. Un — bizarre. ACCOUTRER [à-kou-tré] v. tr. [ÉTYM. Origine incertaine. Le sens général, arranger, disposer (Accoutrer les cheveux, les viandes ; accoutrer à dîner (cARLOix), etc.), s’est restreint, au xvi" s., à l’idée de l’habillement. Il xiii*= s. Les hardeillons moult bien acoutre Desor son dos, Renart, m, 98.] Il Vieilli. Vêtir. Les plus belles gens et les mieulx accoustrez. Journal de Paris, 60. || Vêtir d’une manière étrange. Cet Énée... Comme une donzelle accoutré, SCarr. Virg. trav. 4. Comme vous voilà accoutré ! | Fig. On l’a accoutré de tontes pièces, arrangé de la belle manière. (Le pèlerin) De horions laidement l’accoutra, la f. Contes, Cocu battu. "ACCOUTREUR [à-kou-treur] s. m. [ÉTYM. Dérivé de accoutrer, au sens de disposer, arranger, §112. Il (Au sens général.) xiii» s. La ?2ce/o^, dans lac] Il Ouvrier tireur d’or qui remet en état les trous de b filière. ACCOUTUMANCE [à-kou-tu-mâns’] s. f. [ÉTYM. Dérivé de accoutumer, § 146. Mot qui vieillissait, au témoignage de Vaugelas (1647) et de Marg. Buffet (1668). Bouhours (1675) dit qu’il se rétablit peu à peu. [ ; xii" s. Acostomance, beneeit. Ducs de Norm. 8426.] Il Le fait de s’accoutumer à qqch. L’— ainsi nous renù tout familier, la f. Fab. iv, 10. La force de l’inclination et du plaisir jointe à celle de 1’ —, BOSS. Am des plaisirs, 1. ACCOUTUMER [cà-kou-tu-mé] v. tr. [ÉTYM. Composé de à et coutume, §§ 194 et 196. || xil^s. Kar ne fud pas a tels armes acustumez. Rois, i, 17.] I. Vieilli. — q qch, le rendre d’une pratique usuelle pour soi. Les Suisses ont tant accoutumé l’argent, comm. vi, 4. Pratiquons-le (le penser de la mort), accoutumons-le, Montaigne, I, 19. Ceux qui n’ont pas accoutumé une viande, d’urfé, 111